Harcèlement scolaire et réseaux sociaux en débat à Buding

Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyberharcèlement. Lequel est intégré dans la politique de prévention et de lutte contre le harcèlement à l’école car il n’en est souvent qu’une des modalités et un prolongement. Pour lutter contre le cyber-harcélement, le ministère de l’Éducation nationale a signé une convention avec l’association e-Enfance et élaboré un guide pour prévenir et traiter le cyber-harcélement.

Des statistiques inquiétantes

Le harcèlement scolaire et les dangers des réseaux sociaux en la matière seront au centre des échanges le jeudi 22 septembre, au domaine du Moulin, à Buding. La Communauté de communes de l’Arc Mosellan est à l’origine de l’initiative. L’action s’inscrit dans les dispositifs de soutien développés par l’intercommunalité dans le secteur de la petite enfance, de l’enfance et de la jeunesse - aide à la parentalité, articulation de groupe de parole, prévention éducative -. La conférence de Buding s’adresse tout particulièrement aux parents d'adolescents (11 à 17 ans) résidant sur le territoire de la communauté de communes, ouverte aux personnes extérieures également. Début de la conférence à 17 h, l’entrée est libre et gratuite. Elle sera suivie d’un débat, en collaboration avec la Maison de Protection des familles (Gendarmerie). Selon les dernières statistiques, 1 enfant sur 10 serait victime de harcèlement chaque années à l’école, soit quelque 1 million d’élèves. Insultes, moqueries, diffusion de rumeurs, mise en ligne de vidéos gênantes, incitations au suicide…, le harcèlement scolaire, qui s’exerce aujourd’hui majoritairement en ligne, touche de plus en plus d'adolescents et d'adolescentes​. Selon l'enquête nationale de climat scolaire et de victimisation (Deep), un pourcentage relativement stable depuis dix ans, mais qui monte en flèche lorsqu’il s’agit du cyber-harcèlement. Le nombre de victimes de contenus en ligne insultants diffusés sur les réseaux sociaux (Facebook, Snapchat...) est passé de 4,1 % en 2015 à 9 % en 2018, selon les chiffres de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco). Un cyber-harcèlement qui touche plus les filles que les garçons : 9,9 % d’entre elles seraient concernées contre 8,1 % de leurs camarades masculins. Enfin, 25 % des collégiens et 14 % des lycéens déclarent avoir été la cible d’attaques sur Internet dans le cadre scolaire (le portable est interdit en école primaire). À la lecture de ces quelques données, on comprend toute l’importance de la soirée au domaine du Moulin. La sensibilisation et la prévention commencent d’abord par la proximité locale.