H2V annonce la création de 200 emplois sur le port de Dunkerque
H2V est un groupe français créé par deux investisseurs en 2016, avec l’objectif de développer la production d’hydrogène vert. Il vient d’annoncer l’implantation à l’horizon 2021 de deux premiers sites de production, l’un près du Havre, l’autre sur le port Ouest de Dunkerque.
Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour l’agglomération dunkerquoise. Après l’annonce de l’implantation de SNF Floeger il y a quelques semaines, voici que le groupe parisien H2V confirme son arrivée sur un terrain du port de Dunkerque à Loon-Plage. Un investissement qui s’élève à 450 millions d’euros et qui devrait générer la création de 200 emplois entre 2021 et 2025. H2V a été créé par deux investisseurs français, Alain Mallet et Lucien Samson, à Paris en 2016, dans le but de développer la production d’hydrogène vert. On parle d’hydrogène vert parce qu’il est fabriqué par l’hydrolyse de l’eau en utilisant de l’électricité issue d’énergies renouvelables, et non à partir d’hydrocarbures comme c’est le cas aujourd’hui. Ce qui permet d’obtenir une empreinte carbone nulle. «Nous sommes désormais prêts à créer deux premières unités de production, l’une à Port-Jérôme, près du Havre, et l’autre à Loon-Plage, sur un terrain de 25 hectares dans l’enceinte du port de Dunkerque. La production devrait démarrer en 2021», précise Benoît Vantourout, directeur du développement chez H2V. Le marché est porteur en raison de la transition énergétique actée par l’Etat pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, quatre à cinq autres unités de 100 mégawatts chacune devraient ainsi voir le jour d’ici 2025. «L’investissement est de 100 millions par unité et chacune d’entre elles va générer la création de 35 emplois environ», détaille Benoît Vantourout.
Trois débouchés pour l’hydrogène vert
Le premier d’entre eux est le biogaz, constitué de gaz naturel et d’hydrogène, dont la finalité est d’être injecté dans les réseaux de transport ou de distribution de gaz naturel. «Pour cette application, nous devons attendre la mise en place d’une nouvelle réglementation. Mais nous sommes confiant, car cette application entre dans le cadre de la loi de transition énergétique», complète Benoît Vantourout. Le deuxième débouché pourrait être industriel avec le remplacement de l’hydrogène «gris», actuellement utilisé dans les usines, par de l’hydrogène vert. Un potentiel très important selon H2V. Enfin, autre application possible sur laquelle le groupe fonde de gros espoirs : le développement de l’hydrogène pour la propulsion des bateaux, des voitures ou encore des bus. C’est l’ensemble de ces possibles débouchés qui a conduit H2V à choisir Dunkerque pour l’une de ses implantations, «une terre fortement industrielle, située en bordure d’un port où arrive une importante quantité de gaz via un gazoduc relié à la Norvège et un terminal méthanier», complète Benoît Vantourout. H2V n’ambitionne pas moins de devenir leader sur le marché très porteur de la réduction des gaz à effet de serre.