GRTgaz fera passer l’hiver
Après un printemps atypique avec une baisse importante des consommations de gaz liée au confinement et une chute historique des prix, l’opérateur de transport de gaz GRTgaz vient d’annoncer avec son homologue Teréga pour le Grand Sud-Ouest , via leur «Winter Outlook 2020-2021» la sécurité d’approvisionnement du système gazier pour l’hiver prochain. Les industriels du Grand Est sont rassurés.
«La situation sanitaire ne devrait pas avoir d’impact sur l’approvisionnement en gaz en France et en Europe (…). Malgré la crise actuelle, nos équipes ont réalisé l’ensemble des travaux permettant aux installations d’être 100 % disponibles pendant l’hiver», dixit Thierry Trouvé, le directeur général de GRTgaz et Dominique Mockly, PDG de Teréga (exploitant d’infrastructures de transport et de stockage de gaz implanté dans le Grand Sud-Ouest) à l’occasion de la présentation du «Winter Outlook 2020-2021» dressant les perspectives du système gazier pour l’hiver prochain. «La souscription en totalité des capacités de stockage françaises, à hauteur de 128 TWh et un taux de remplissage proche du 100 % au 1er novembre 2020 apportent une réelle flexibilité au réseau de transport français et renforcent la sécurité d’approvisionnement en gaz.»
Mix énergétique
Dans le Grand Est, la situation est donc similaire et «le réseau est ainsi en mesure de répondre à toutes les consommations pendant l’hiver à venir, y compris dans un contexte de confinement, et y compris si les centrales à cycle combiné gaz devaient être fortement sollicitées pour la production électrique.» Une sécurisation annoncée et nécessaire, notamment, pour l’univers industriel. «Cette situation illustre la place primordiale occupée par le gaz dans le mix énergétique, celle d’une énergie qui permet d’équilibrer l’ensemble du système énergétique.» Côté consommation, la crise sanitaire a eu un effet sensible sur les consommations de gaz. «Une baisse a été observée pendant le premier confinement avec un point bas de – 20 % en avril par rapport à 2019.» Conséquence directe : cette baisse de consommation, combinée à l’abondance du GNL (Gaz naturel liquéfié), a fait chuter les prix du gaz à des niveaux historiques. Le prix de marché de gros en France a atteint son point record le 23 mai dernier affichant les 2,57 €/MWh. «Les consommations industrielles ont repris dès le mois de mai pour retrouver leur niveau habituel depuis septembre dernier. Les centrales électriques à gaz, à l’arrêt pendant le confinement du printemps, ont été à nouveau sollicitées de façon soutenue depuis cet été.» Tout semble être, presque, revenu à la normale…