Grippe hivernale: nette hausse des décès et "activité hospitalière très élevée"

L'épidémie de grippe hivernale s'est intensifiée en ville dans l'Hexagone et a généré une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès" la deuxième semaine de l'année...

L'épidémie de grippe hivernale s'est intensifiée en ville dans l'Hexagone et a généré une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès" la deuxième semaine de l'année © Jean-Christophe VERHAEGEN
L'épidémie de grippe hivernale s'est intensifiée en ville dans l'Hexagone et a généré une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès" la deuxième semaine de l'année © Jean-Christophe VERHAEGEN

L'épidémie de grippe hivernale s'est intensifiée en ville dans l'Hexagone et a généré une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès" la deuxième semaine de l'année, a indiqué mercredi Santé publique France.

La semaine allant du 6 au 12 janvier a été marquée par une "sévérité marquée de l'épidémie", qui a atteint un "niveau d'intensité élevé dans toutes les classes d'âge", selon le bulletin hebdomadaire publié par l'agence sanitaire. 

Les dynamiques divergent selon les classes d'âge: la grippe a progressé en médecine de ville chez les moins de 65 ans, en particulier les enfants, mais a ralenti légèrement chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

A l'hôpital, les passages aux urgences et les hospitalisations d'enfants de moins de cinq ans pour grippe ou syndrome grippal ont fortement augmenté. Mais ceux des personnes de toutes les autres classes d'âge ont baissé, tout en demeurant à "un niveau d'intensité très élevé". 

Et la part des décès avec une mention de grippe parmi l'ensemble des décès certifiés électroniquement a continué d'augmenter (7,3% contre 5,9% la semaine précédente), "indiquant une sévérité marquée de l'épidémie". Cela représente 611 décès sur la semaine achevée le 12 janvier. 

Cette part de décès dus à la grippe grimpe même à 12,4% en Bourgogne-Franche-Comté, 9,4% dans le Grand Est, 9,2% en Provence-Alpes-Côte d'Azur et 7,9% dans les Hauts-de-France et la région Auvergne-Rhône-Alpes, a précisé l'agence sanitaire.

Trois souches du virus circulent, A (H1N1), A (H3N2) et B/Victoria.

En Outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique la Guyane sont en phase d'épidémie, Mayotte en pré-épidémie.

Face à la circulation "intense" de la grippe et à son impact sur les hôpitaux, le ministère de la Santé a appelé mardi à "une grande vigilance" pour "protéger les plus vulnérables", assurant qu'il y aura assez de doses pour vacciner jusqu'à fin janvier.

Au 30 novembre, la couverture vaccinale contre la grippe était de 35,2% chez l'ensemble des personnes ciblées par la vaccination, de 41% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et de 19% chez celles âgées de moins de 65 ans à risque de grippe sévère, selon les chiffres de SPF.

Ces couvertures vaccinales sont inférieures à celles estimées pour la saison 2023-2024 à la même date, précise l'agence sanitaire.

En revanche la majorité des indicateurs de bronchiolite diminuent: dans l'Hexagone, cinq régions sont en épidémie, comme le sont, en Outre-mer, la Martinique, la Guyane et Mayotte, tandis que 7 autres sont en post-épidémie.

La circulation du Covid-19 est stable à des niveaux bas, précise SPF.

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