Grincement dans les essieux

La directive eurovignette entend faire de la tarification kilométrique la règle commune.
La directive eurovignette entend faire de la tarification kilométrique la règle commune.

La Loi d’Orientation sur les Mobilités n’est pas renvoyée aux calendes grecques mais a pris un sacré retard. Prévue pour le printemps, elle est esquissée au mieux à l’automne. Plusieurs options ne passent pas chez les entrepreneurs routiers, décidés à faire valoir les droits de leur profession.  

 

126 000. C’est le nombre de salariés du Grand Est employés dans le secteur du transport-logistique, soit 7 % du total d’emplois en région. La branche pèse 4 % du PIB régional. On comprend alors toute l’attention porté par les chefs d’entreprise de la filière par rapport à la Loi d’Orientation sur les Mobilités, orchestrée par le ministère des transports, lequel défend deux dispositifs : un déremboursement progressif aux transporteurs de centimes de taxe carbone et de TICPE, et une vignette forfaitaire sur les poids lourds. Dixit les transporteurs : «La fiscalité sur le carburant, la taxe à l’essieu, les péages font peser une charge de plus de 7 milliards d’euros par an sur entreprises du transport routier.» Déjà, la vignette a du plomb dans l’aile. La révision actuelle de la directive eurovignette doit faire de la tarification kilométrique la règle exclusive en Europe, faisant passer le forfait à la trappe.