800 logements supplémentaires à l’horizon 2030
Gravelines étoffe fortement son offre de logements privés
800 logements supplémentaires à l’horizon 2030. C’est l’ambition de Gravelines, commune balnéaire située au cœur des nouveaux gros projets industriels en cours ou à venir sur le littoral dunkerquois. Un premier programme de 200 logements collectifs haut-de-gamme en face du port de plaisance vient d’être dévoilé.
«Le littoral dunkerquois n’a jamais été aussi attractif pour les promoteurs privés. De nombreux programmes immobiliers, dont certains sur un créneau très haut-de-gamme qui n’était pas forcément encore très présent localement, sont en cours de réalisation dans le centre d’agglomération. Et cette attractivité nouvelle, dû à la redynamisation du territoire tant sur le plan industriel que touristique, rejaillit sur les villes moyennes voisines, dont Gravelines». Tel est le constat dressé par Benjamin Vanardois, directeur général délégué de BECI, un promoteur immobiliser historiquement basé à Dunkerque mais qui a, depuis, étendu ses activités en Hauts-de-France et même au-delà.
«Nous nous devions de nous intéresser à Gravelines. Nous sommes fiers aujourd’hui de porter le programme immobilier «Marinaa» qui doit voir le jour en face du port de plaisance entre 2026, pour la première phase et 2030, pour la seconde. C’est la première fois qu’un programme privé immobilier de cette importance, plus de 200 logements, voit le jour dans cette ville», précise-t-il.
Faire baisser la part de logements sociaux
Dessiné par le cabinet d’architectes dunkerquois, Santer-Van Hoof, ce programme vient s’ajouter aux 32 appartements du promoteur De Matthieu & Bard en cours de construction le long du chenal (tous vendus en quelques semaines) et aux 80 autres, en accession toujours, qui seront implantés près de la gare à court terme.
«L’ouest de l’agglomération dunkerquoise connaît un renouveau industriel inédit qui va concourir à la création de 16 000 emplois à 10-15 ans, dont 8 000 ici à Gravelines pour la seule construction des deux EPR sur le site de la centrale nucléaire. Toutes les études ont démontré qu’il manque 4 000 logements sur le territoire. Il nous faut donc construire en amont. A Gravelines, j’espère la construction de 800 logements d’ici 2030», détaille Bertrand Ringot, son maire, qui assume, du même coup, vouloir faire baisser la part de logements sociaux (40% actuellement) pour «augmenter la mixité sociale, et donc valoriser l’image de la ville afin de développer son fort potentiel touristique, aussi bien sur le volet balnéaire que sur la plaisance», ambitionne-t-il.
La Marinaa se composera de 176 logements collectifs (du T2 au T5) répartis en quatre bâtiments en front à quai, avec parking. Leur toiture sera végétalisée et des panneaux photovoltaïques installés. Ils permettront l’alimentation en électricité des parties communes. A l’arrière, 30 logements collectifs supplémentaires seront construits ainsi que huit maisons individuelles. «A cela s’ajoutera une résidence «séniors» de services de 80 logements destinée aux personnes âgées non dépendantes. C’est une demande forte de la population vieillissante qui ne souhaite plus occuper une grande maison, ni entretenir un jardin ou qui redoute de souffrir de la solitude», commente Benjamin Vanardois.
En pied d’immeubles, 1 000 m2 de cellules commerciales, à vocation profession libérale et accastillage, seront aménagées. La relocalisation d’un magasin hard discount situé à quelques centaines de mètres est également actée. «La Marinaa devra être un endroit où les Gravelinois aime venir se promener. C’est pourquoi, 47% de la surface sera réservée à la végétalisation, avec une voirie incluant les déplacements «doux», piétons et vélos», précise Bertrand Ringot, ajoutant que ce nouveau quartier sera pleinement connecté avec le centre-ville.