Grâce à un GIE, les entreprises de Capécure mutualisent leurs achats

Un même métier, un même secteur géographique : fortes de leur identité et de leur poids économique, 61 entreprises de la filière pêche du Boulonnais se sont regroupées dans un groupement d'intérêt économique (GIE). Leur but : mutualiser leurs achats, obtenir de meilleures conditions tarifaires ou une plus grande qualité de service auprès de leurs fournisseurs habituels, mais aussi faciliter l’introduction de nouvelles technologies.

Le président du GIE, Hervé Diers.
Le président du GIE, Hervé Diers.

 

D.R.

Le président du GIE, Hervé Diers.

«Etre à la direction d’une PME – a fortiori d’une TPE – et disposer des capacités de négociation d’un groupe de 2 000 personnes : c’est sur cette idée simple, directement inspirée par le vieil adage ‘l’union fait la force’, explique Aymeric Chrzan, secrétaire général du syndicat des mareyeurs boulonnais, que des chefs d’entreprise du port de Boulogne ont décidé de fonder, il y a cinq ans, un groupement d’intérêt économique, avec l’objectif d’économiser des frais généraux sur le plus grand nombre de postes possibles, sans interférer sur le cœur de métier des adhérents.» A la date de son assemblée générale, le 8 décembre 2015, le GIE Opale achats, présidé par Hervé Diers (salaison maritime JC David), regroupait une soixantaine d’entreprises employant un total de 2 200 salariés et réalisant un chiffre d’affaires cumulé de 800 M€ : mareyeurs, saleurs-saurisseurs, négociants et transformateurs de produits de la mer.

Bien sûr, la structure promet à ses adhérents une parfaite transparence et une stricte neutralité. Le GIE (www.gie-opale-achats.fr) ne pouvant ni vendre ni commander, les responsables d’entreprise gardent toutes leurs prérogatives. Il propose aujourd’hui les produits ou services de quelque 39 fournisseurs référencés au cours de l’année 2015. Les achats gérés par le GIE dépassent les 2,5 millions d’euros. Et chaque entreprise adhérente a réalisé, durant les douze derniers mois, entre 5 et 15 000 € d’économies sur ses frais généraux. L’objectif pour 2016 est de 4 millions d’euros. Cela concerne un tas de domaines bien différents : fournitures de bureau et mobilier, étiquettes, matériel de manutention, équipements de protection individuelle, vêtements de travail, analyses microbiologiques, collecte et valorisation des déchets, protection incendie, électricité et efficacité énergétique, audit assurance, communication, nettoyage propreté, livraison de boissons, formations, ou matériels de pesage. Au-delà des conditions tarifaires, est également négociée une meilleure qualité de service (livraison, après-vente, réactivité…). Pour Hervé Diers, «Opale achats fonctionne bien car c’est une structure hyper légère et réactive qui se concentre sur la recherche de réponses aux besoins exprimés par les entreprises».