Glucksmann propose Laurent Berger pour le poste de Premier ministre

Raphaël Glucksmann, qui a obtenu 13,8% aux européennes pour le Parti socialiste et Place publique, a proposé que l'ex-secrétaire général de la CFDT Laurent Berger devienne Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux...

Laurent Berger, ancien secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CFDT), au Zénith de Paris, le 21 juin 2023 © Alain JOCARD
Laurent Berger, ancien secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CFDT), au Zénith de Paris, le 21 juin 2023 © Alain JOCARD

Raphaël Glucksmann, qui a obtenu 13,8% aux européennes pour le Parti socialiste et Place publique, a proposé que l'ex-secrétaire général de la CFDT Laurent Berger devienne Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

"Je pense qu'il y a une figure de la société civile qui est capable d'apaiser, qui est l'antithèse du président actuel, qui ne jouera pas avec les institutions, qui réconciliera les Français, qui portera un projet de justice sociale et d'écologie. Oui, je pense à Laurent Berger", a dit Raphaël Glucksmann sur France 2.

L'ancien patron de la CFDT, farouche opposant à la réforme très contestée des retraites d'Emmanuel Macron adoptée en 2023, n'a pas réagi immédiatement à la proposition de Raphaël Glucksmann.

Laurent Berger, 55 ans, a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'avait aucune ambition politique. En juin 2023, il avait quitté la tête du syndicat pour entrer un peu plus tard à la banque Crédit Mutuel pour travailler dans le domaine de la responsabilité climatique et environnementale. 

Sur France 2, Raphaël Glucksmann a exclu de devenir lui-même chef du gouvernement. "Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon" non plus, a-t-il également ajouté, réitérant les conditions posées par les socialistes et son parti, Place publique, pour conclure un accord avec la France insoumise (LFI).

Il a notamment réclamé un "soutien indéfectible" à la construction européenne, comme la résistance des Ukrainiens face à l'invasion russe, "une accélération de la transition écologique" et "un rejet de la brutalité de la vie politique, des insultes, des fake news, des calomnies", dans une claire allusion à la stratégie de conflictualité du débat politique choisie par le leader insoumis.

"On ne va pas refaire la Nupes", la Nouvelle union populaire écologique et sociale, l'alliance formée par la gauche pour les élections législatives de juin 2022 qui a depuis explosé sous le poids des désaccords.

"Il y a eu une inversion des rapports de forces. Je suis en tête à gauche", a-t-il ajouté. La liste insoumise menée par Manon Aubry a obtenu quatre points de moins que lui, avec 9,89% des voix.

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