Geoffroy Roux de Bézieux présente ses combats pour le Medef

Candidat à la présidence du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a rencontré les adhérents picards du mouvement à Amiens. Il leur a présenté les grandes lignes de son programme.

Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la présidence du Medef.
Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la présidence du Medef.

 

Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la présidence du Medef.

Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la présidence du Medef.

C’est en tant qu’entrepreneur et militant patronal de longue date que Geoffroy Roux de Bézieux se présente à la présidence nationale du Medef. Entrepreneur puisqu’il est président-fondateur de deux entreprises dans les télécoms : The Phone House et Omea Télécom. Puis militant patronal au sein de sa branche professionnelle, où il occupe le poste de viceprésident de la Fédération française des télécoms. Et au sein du Medef, aussi bien local que national, dont il est membre du conseil exécutif. Il a présidé notamment l’Unedic entre 2008 et 2010.

Simplifier les règles

Geoffroy Roux de Bézieux expose les valeurs et principes que doit défendre le Medef. Les valeurs de l’initiative privée et de l’économie de marché « dans un pays historiquement marqué par son attachement au rôle de l’Etat ». Il défend aussi les valeurs de libre échange et d’ouverture sur le monde. « Sur le marché intérieur, le Medef doit porter les valeurs de la concurrence mais une concurrence optimale ». Il souhaite promouvoir une société de risque « contre l’utilisation abusive du “principe de précaution” », une politique de l’offre « basée sur l’augmentation de la productivité et la compétitivité ». Il défend aussi le principe de l’équilibre budgétaire, le Medef devant être « le gardien intraitable de l’orthodoxie budgétaire ». La compétitivité, la simplification administrative, plus de flexibilité, la stabilité fiscale et le financement des entreprises sont les combats que le Medef doit mener selon Geoffroy Roux de Bézieux. Le candidat évoque les charges, dont un transfert et une baisse est « vitale pour les entreprises ». Il estime prioritaire le combat pour simplifier les règles, évoquant la France comme « le pays aux 400 000 normes, classée au 126e rang sur 144 pour sa complexité administrative. » Il souhaite continuer à négocier plus de flexibilité, prenant l’exemple de l’Allemagne, qui « a entamé le processus il y a plus de dix ans et voit, depuis trois ans, le chômage baisser ».

Pivilégier la negociation

Sur le fonctionnement du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux souhaite qu’il ne soit pas seulement le Mouvement des entreprises de France, mais aussi le mouvement des entrepreneurs de France. « Ce sont les organisations qui adhèrent au Medef. Mais ce sont également des hommes et des femmes qui incarnent les entreprises, et qui doivent être représentés et défendus », explique-t-il. Il estime que le Medef doit privilégier la négociation au niveau des branches et de l’entreprise, mieux intégrer les compétences extérieur « pour gagner en efficacité et en productivité », respecter une distance avec l’Etat et les politiques, et placer le dialogue avec ses partenaires sociaux au même niveau que celui avec l’Etat. Sur l’organisation interne du Medef, il compte moderniser la gouvernance, notamment avec une présidence collégiale. « La répartition des rôles doit être clairement établie, entre un président élu par ses pairs, un directeur général responsable des services et de l’animation des équipes et un collège des élus pleinement associé à la préparation des prises de positions publiques et des négociations avec les organisations syndicales », estime Geoffroy Roux de Bézieux. Le mouvement doit se réorganiser et recentrer au service de ses adhérents et « se concentrer en priorité sur les préoccupations micro-économiques des chefs d’entreprises ». Le candidat souhaite également un Medef mieux équilibré entre le social, l’économique et le sociétal. « C’est le domaine social qui concentre aujourd’hui une part importante des ressource de l’organisation. Il est nécessaire de rééquilibrer les priorités afin que le Medef soit davantage présent sur l’aspect économique et fiscal ».