GDF Suez au service du développement de la Picardie
En réponse à la récente demande de GDF Suez, le gouvernement a autorisé une hausse de 2 % des prix réglementés du gaz depuis le 1er octobre. Le gazier français réclamait une nouvelle augmentation de 7 %. Mais que fait GDF Suez en Picardie ?
GDF Suez en Picardie, c’est 2 400 salariés, dont 400 à Amiens, environ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2011 et 30 entités présentes en Picardie. Les différentes branches du groupe en région sont en effet nombreuses. Il y a bien évidemment la branche Energies France qui assure la fourniture de gaz et d’électricité, mais aussi la branche en charge de l’installation et des services complémentaires à la fourniture d’énergie, à destination des clients particuliers, tertiaires et industriels, notamment l’entité Cofely services. En effet, le centre hospitalier Philippe- Pinel à Amiens a confié à celleci, en 2009, la conception, la construction et l’exploitation de sa chaufferie biomasse pour ses besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire. Cette installation lui permet d’éviter l’émission de 1 600 tonnes de CO2 par an et a engendré la création de trois emplois directs ou indirects dans la filière bois. Autre filiale, Cofely Ineo est un spécialiste de l’électricité à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, présent sur l’ensemble de la région. Côté environnement, il s’agit pour l’entreprise de préserver les ressources et de protéger les écosystèmes en apportant des solutions dans le domaine de l’eau potable, de l’assainissement et de la gestion des déchets. C’est l’action que mènent des filiales telles que la Lyonnaise des eaux, Degrémont et Hydrea dans le domaine de l’eau, ou Sita pour la collecte et le traitement des déchets. Dans l’Oise, à Bury, la filiale Terralys traite 45 000 tonnes de boues de stations d’épuration du département.
Un acteur économique
« Le groupe GDF Suez est un acteur économique majeur en Picardie. A travers ses nombreuses implantations et la variété de ses activités, le groupe offre aux collectivités, aux entreprises et au grand public des solutions compétitives adaptées à leurs besoins. Pour accompagner ses clients dans leur développement et leurs mutations, le groupe investit fortement dans la région, que ce soit dans le renforcement du réseau de transport de gaz naturel, dans la création de nouvelles concessions de distribution, dans la production d’électricité d’origine éolienne, dans la valorisation et le stockage des déchets ou dans le traitement de l’eau », détaille Noël Hüssler, délégué régional Picardie du groupe depuis janvier 2010. Un groupe encore leader certes, mais fortement concurrencé depuis la libéralisation du marché de l’énergie en trois étapes, à partir de juin 1998. Reflet de l’organisation traditionnelle du marché du gaz naturel, et pas seulement en France, les prix du gaz varient en fonction du prix des produits pétroliers.
Les hausses des tarifs, simple reflet des coûts d’achat, marquent davantage les esprits que les baisses, même si la dernière baisse des prix du gaz naturel de 11,3 % en avril 2009 fut importante. Depuis, le prix du pétrole, suivi par celui du gaz naturel, a repris sa progression. Fixés par la loi, les tarifs pour les ménages ont augmenté de 2 % pour la deuxième fois en trois mois, après une hausse de même ampleur entrée en vigueur le 20 juillet. GDF Suez avait réclamé aux pouvoirs publics une hausse de 7 % de ses tarifs pour compenser ses coûts d’approvisionnement. Le gouvernement n’a pas précisé quelle hausse s’appliquera aux industriels, PME… En Picardie, les nombreux clients du groupe devront s’adapter. « GDF Suez lutte aussi contre la précarité énergétique. Pour rappel, depuis le 15 août 2008 les clients particuliers disposant de faibles ressources ont droit à la fourniture de gaz naturel au tarif spécial de solidarité, c’est le tarif social du gaz naturel », précise le délégué. Par ailleurs, un tarif progressif de l’électricité et du gaz sera mis en place d’ici fin 2013/ début 2014. Il sera précédé de l’extension des bénéficiaires des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, qui passeront de un à quatre millions de foyers, soit huit millions de personnes.