Gault Industries : la tôlerie de précision jusqu’au produit fini
Sous-traitante des secteurs de l’automobile, l’aéronautique, la santé ou le nucléaire, Gault Industries s’appuie sur ses deux sœurs : Usinage Dieppois et ADSI, pour proposer des produits finis. Portrait.
Trois entreprises pour un seul objectif. Voilà ce que Patrice Gault, PDG du groupe PG, a construit à Rouxmesnil-Bouteilles. Autour de Gault Industries, spécialiste de la tôlerie fine, il a agrégé un site d’usinage et impression 3D (Usinage Dieppois), et un site d’assemblage (ADSI). Avec l’objectif de proposer à ses clients, la réalisation d’un produit fini. « C’est ce qui nous permet de nous développer », assure Patrice Gault. Créée en 1989, Gault Industries compte aujourd’hui 70 salariés, soit près de la moitié des effectifs du groupe PG. Proposant des services de découpe laser, pliage, poinçonnage, soudure qualifiée... elle œuvre dans différents secteurs, comme la défense, le nucléaire, l’aéronautique, le ferroviaire ou l’automobile. « Nous produisons pour Alpine, 147 sortes de produits », se félicite le PDG.
« J’ai la culture de la précision »
Mais c’est surtout dans les secteurs de la biologie et du médical que l’entreprise a su se faire une place. « Une question d’opportunités », assure Patrice Gault. L’entreprise va ainsi prochainement produire des unités d’analyse de sang. Une salle blanche est spécialement en cours d’aménagement. Mais c’est sans aucun doute les unités de traitements des déchets à risque infectieux (DASRI) qui sont le principal produit par Gault Industries pour l’un des clients. Un produit phare, fini, qui est vendu partout dans le monde... « 80 % de notre production part à l’export, explique encore le dirigeant. Mais indirectement, puisque nous sommes sous-traitants et la plupart de nos clients sont en France. »
Pour répondre aux demandes de ces clients, Gault Industrie dispose d’un parc machines à commandes numériques impressionnant. « Nous n’avons pas le choix. Il nous faut aller vers des machines de plus en plus performantes. En rendement, bien sûr, mais aussi en qualité », insiste le fondateur du Groupe PG. Un élément essentiel, pour de la petite comme pour de la grande série. Aussi, un strict contrôle de qualité est-il assuré sur chaque ligne de production. « J’ai la culture de la précision », avoue Patrice Gault, devant sa machine qui réalise le contrôle laser des côtes des pièces produites. « Aujourd’hui on est à 99 % de conformité avec des contrôles en début, milieu et fin de séries. »
Energie : des opportunités à venir
Malgré un tel parc machines, l’entreprise ne souffre pas vraiment des hausses de coût de l’énergie. Depuis trois ans, Patrice Gault transforme peu à peu ses ateliers pour passer à un éclairage 100 % LED. Un travail de longue haleine qui arrive à destination, et qui accompagne aussi l’évolution des machines elles-mêmes. « Nos constructeurs ont fait beaucoup pour réduire la consommation des machines, se félicite le dirigeant. Aujourd’hui, l’électricité ne représente que 0,65 % de notre chiffre d’affaires, avec un contrat qui court jusqu’en 2025. » Et il ne redoute pas plus les coupures de délestage pour cet hiver. « Sur notre secteur, avec la proximité de la centrale, je ne pense pas qu’il y aura des coupures. »
Patrice Gault, compte aussi sur la centrale de Penly pour booster son activité, comme celle des autres entreprises du territoire. « Avec l’arrivée de l’EPR, il y a de gros marchés qui arrivent. Avec le Grand carénage et l’éolien off-shore, il va y avoir du travail pour tout le monde pour les 15 prochaines années, sur notre territoire ! »
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre