Frontières et territoires à la loupe

Le 10 décembre dernier, Nancy a accueilli le premier Séminaire Européen sur l’observation des Territoires transfrontaliers. Accueilli par André Rossinot, maire de Nancy, président de la Communauté urbaine du Grand Nancy et viceprésident de la MOT, l’événement a réuni de nombreuses personnalités et élus locaux. L’occasion de débattre et de faire le point sur les évolutions nécessaires à la mise en place d’une véritable observation transfrontalière.

Le 10 décembre dernier, Nancy a accueilli le premier Séminaire européen sur l’observation des Territoires transfrontaliers.
Le 10 décembre dernier, Nancy a accueilli le premier Séminaire européen sur l’observation des Territoires transfrontaliers.
Le 10 décembre dernier, Nancy a accueilli le premier Séminaire européen sur l’observation des Territoires transfrontaliers.

Le 10 décembre dernier, Nancy a accueilli le premier Séminaire européen sur l’observation des Territoires transfrontaliers.

Depuis plusieurs années, la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar), la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), dans le cadre de l’Observatoire des territoires de la Datar, travaillent à la construction d’une observation transfrontalière capitalisée à l’échelle nationale. Afin de rendre compte de ce travail et d’en exposer les enjeux, le premier Séminaire européen sur l’observation des territoires transfrontaliers a été organisé à Nancy, le 10 décembre dernier. L’événement, qui a réuni de nombreuses personnalités et élus locaux, a mis en exergue des exemples comme ceux de Lille, du Grand-Genève, de la Grande Région ou d’autres frontières en Europe comme la frontière Irlande du Nord-République d’Irlande.

Une vision globale

Il a été également été l’occasion d’un débat autour des attentes des acteurs locaux. Le séminaire a permis d’évoquer le rôle de l’observation au service des politiques publiques (Etats, instituts statistiques, institutions européennes), et les évolutions nécessaires pour parvenir à une véritable observation transfrontalière, au niveau local, national et européen. Chaque jour, des centaines de milliers de personnes franchissent les frontières, pour travailler, consommer, accéder à des services, ou simplement échanger avec leurs voisins. La Grande Région comptait 202 000 travailleurs frontaliers en 2010 dont les 2/3 vers le Luxembourg. Mais les données n’existent que ponctuellement et partiellement, elles sont rarement transfrontalières ou comparables d’un territoire à l’autre. Cette «observation», encore embryonnaire, est pourtant essentielle pour conduire une politique d’aménagement des territoires transfrontaliers. Lors de la présentation des conclusions, Patrick Cézé, directeur adjoint de la Datar, en a appelé «à la mise en place d’une approche partenariale, à la définition d’un cadre de référence stable aux échelles locales, régionales, nationales et européennes. Même si l’harmonisation ne se fera pas en un jour il faut tendre vers une vision globale».