97 des 98 élus communautaires siégeaient, ce 5 janvier 2017, dans la salle dédiée de l’hôtel de l’ex-CASO. En septembre dernier, à Tournehem-sur-la-Hem, le projet avait été présenté et adopté à l’unanimité des élus des 53 communes des quatre intercommunalités, la CASO, le Pays d’Aire, la Morinie et le Canton de Fauquembergues.
Une démocratie apaisée avec un président et quinze vice-présidents. De longue date, les édiles de l’Audomarois ont souhaité agir sans crispations politiques. Une fois encore, ce constat a été vérifié : le président et les quatre premiers vice-présidents ont été élus sans opposition, à l’issue d’un vote de près de deux heures. Il s’agit de François Decoster, président, et de Bertrand Petit, Jean-Claude Dissaux (Aire), Alain Méquignon (Fauquembergues) et René Allouchery (Morinie), respectivement en charge de l’action économique et du marais, de la politique de l’eau et de l’assainissement, de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la politique environnementale et enfin du développement social et de l’action sociale.
Onze autres vice-présidents ont été élus, cette fois, à main levée. Jean-Marie Barbier (Longuenesse), aménagement ; Caroline Saudemont (Arques), tourisme, commerce et artisanat ; Rachid Ben Amor (Blendecques), eau de surface et communication ; Daniel Herbert (Wizernes), finances, juridique et gestion ; Laurent Denis (Eperlecques), enseignement supérieur, numérique et innovation ; Bruno Humetz (Saint-Omer), culture, patrimoine et jeunesse ; Patrick Bédague (Tilques), emploi et insertion professionnelle, politique de la ville et relations internationales ; Marc Thomas (Moulle), développement rural et transports ; Marie Lefebvre (Serques), santé ; Jean-Michel Bouhin (Bayenghem-les-Eperlecques), ressources humaines et sécurité ; Michel Prévost (Hallines), patrimoine communautaire et travaux.
Le nouveau territoire en chiffres. Le Pays de Saint-Omer ainsi dessiné ressemble à un C majuscule inversé, avec le ventre creux à l’ouest correspondant au Pays de Lumbres, pour l’heure réfractaire au rapprochement avec ce grand voisin. Plusieurs regroupements ont réduit à 53 le nombre de ses communes. Clarques et Rebecques ont formé Saint-Augustin ; Saint-Martin-au-Laërt et Tatinghem sont devenues Saint-Martin-lez-Tatinghem ; Herbelles et Inghem, Bellinghem. Enfin, Enquin et Enguinegatte ont fusionné en Enquin-les-Guinegatte.
D’Eperlecques à Febvin-Palfart, la distance nord-sud est de 38 km. De Thiembronne ou de Tournehem à Aire-sur-la-Lys, la distance ouest-est est de 33 km. L’axe de ce croissant symétrique de 54 300 ha (543 km²) est la frontière sud d’Helfaut et la frontière nord de Quiestède. La population dépasse le cap des 100 000 avec 105 000 habitants.
Le message du président. Après que le doyen d’âge de l’assemblée, Auxence Wigneron, maire de la deuxième plus petite commune de la CAPSO (Beaumetz-les-Aire, 243 âmes) lui a cédé la place, non sans avoir régalé l’assemblée par son humour teinté de bon sens, François Decoster a salué l’esprit de convivialité qui a présidé aux 24 réunions des ateliers thématiques qui ont regroupé 670 élus (moyenne de 28 participants par réunion) tout au long de l’année 2016. Il a rappelé son credo pour une démarche et une intelligence collectives, avec une exigence du service public chevillée au corps. Il a martelé ses leitmotive pour le mandat de six ans qui démarre : l’ambition, l’innovation, les projets, les ressources et la solidarité, classés par ordre alphabétique.
Le premier discours du premier président de la CAPSO, François Decoster.