François Braun, en «mission flash» au Centre hospitalier d’Arras

Fraîchement nommé ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun était en visite au Centre hospitalier d’Arras le 29 juillet dernier. Il est venu observer sur le terrain le déploiement des mesures de la «mission flash» visant à renforcer l’accès aux soins d'urgence non programmés cet été et à désengorger les urgences. Explications.

François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, était en visite au Centre hospitalier d’Arras. © Aletheia Press/L. Peron
François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, était en visite au Centre hospitalier d’Arras. © Aletheia Press/L. Peron

Depuis le début de l’été, à la télévision, à la radio ou même dans les journaux, les campagnes de publicité se multiplient pour inciter les Français à appeler le 15 avant de se rendre aux urgences. Ce dispositif fait partie d’une des mesures pensées par le gouvernement afin de renforcer l’accès aux soins urgents et non programmés cet été et à désengorger les urgences. Si sur le papier les 41 mesures de la «mission flash» ont tout pour plaire, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a voulu constater son application sur le terrain.

Au Centre hospitalier d’Arras, il a fallu s’organiser. «Nous avons créé au sein du centre hospitalier, le temps de l’été, un centre de régulation Samu. C’est une sorte de 15 bis. Ici, nous recevons des appels de patients qui nous exposent leurs symptômes. Avec eux, nous posons un premier diagnostic et nous les réorientons soit vers un médecin généraliste, soit vers un autre spécialiste, ou vers les urgences», précise Pierre Valette, directeur médical du Samu Nord - Pas-de-Calais. Et le ministre de préciser : «Ce n’est pas un triage. Ce sont juste des urgentistes et des médecins généralistes qui régulent, proposent le meilleur parcours de soin aux patients qui appellent.» Par rapport à juillet 2021, les appels reçus par le 15 sont 10% plus nombreux en 2022.

François Braun et Pierre Valette ont échangé discrètement sur la mise en place du centre de régulation du Samu au sein du Centre hospitalier d’Arras. © Aletheia Press/L. Peron

Du personnel recherché

Face à cette nouvelle organisation, l’hôpital a besoin de personnel : 30 personnes au total, pour des postes aussi variés qu’opérateurs de soins, médecins généralistes, assistantes… «Lors de la table ronde, nous avons fait part au ministre de la Santé et de la Prévention de notre besoin de recruter du personnel et d’avoir des financements, notamment pour nous équiper numériquement, précise Pierre Valette. Mais l’ARS est déjà sur le coup, elle va nous aider à avoir des financements.» Lors de l'échange avec le ministre, le directeur médical du Samu Nord - Pas-de-Calais a également insisté sur l'urgence de former les jeunes pour endiguer la pénurie de personnel qui se fait ressentir.

À Arras, le service des urgences n’est pas encore en surchauffe. Une infirmière croisée dans les couloirs confie : «Les urgences cet été ne sont pas plus encombrées qu’en hiver, au printemps ou en été. C’est gérable. Ces dernières semaines, nous avons surtout vu arriver de nombreuses personnes âgées déshydratées à cause des fortes chaleurs.» Mais Pierre Valette a tout de même tenu à préciser : «Les équipes sont fatiguées mais pas démotivées. Nous espérons que les mesures de la 'mission flash' vont avoir un effet booster et remettre chaque soignant dans son coeur de métier.» Ces mesures, opérationnelles depuis le 10 juillet, sont mises en place pour trois mois. Si au bout de ces trois mois, les résultats sont concluants et facilitent le travail des soignants, la mission pourrait se poursuivre.