France: la croissance du PIB au deuxième trimestre révisée en baisse, à 0,2%

Le Produit intérieur brut (PIB) français a progressé de 0,2% au deuxième trimestre, selon les résultats détaillés communiqués vendredi par l'Insee, soit une révision en baisse de 0,1...

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à l'Elysée, le 8 juin 2024 © Ludovic MARIN
Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à l'Elysée, le 8 juin 2024 © Ludovic MARIN

Le Produit intérieur brut (PIB) français a progressé de 0,2% au deuxième trimestre, selon les résultats détaillés communiqués vendredi par l'Insee, soit une révision en baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation.

Le PIB avait augmenté de 0,3% au premier trimestre. Les grandes composantes sont stables ou en légère hausse, à l'exception de l'investissement (-0,4%).

Même avec cette révision en baisse, la croissance semble encore arithmétiquement compatible avec la prévision gouvernementale d'une croissance de 1% pour l'année entière (après +1,1% en 2023), avec déjà un acquis de 0,9% à la fin du deuxième trimestre. 

Dans sa dernière note de conjoncture, l'Institut national de la Statistique espérait pour la fin d'année une solide croissance de 0,5% au troisième trimestre, grâce à l'effet positif des Jeux olympiques, avant toutefois un léger recul du PIB de 0,1% au dernier trimestre.

Au deuxième trimestre, la consommation des ménages se redresse légèrement (+0,1% après -0,1% au premier trimestre), grâce à la consommation de services (+0,5% après +0,3%), tandis que la consommation de biens reste stable (après -0,1%): la consommation alimentaire recule de 1,6% (après déjà -0,1%), une baisse compensée par la hausse de la consommation en gaz et électricité (+3,0% après +0,2%).

L'investissement, ou formation brute de capital fixe (FBCF) pour l'Insee, diminue de nouveau (-0,4% après -0,5%). Il recule de 0,5% pour les entreprises, comme au premier trimestre, et de 1,1% pour les ménages, après -1,9% au premier trimestre.

Il augmente néanmoins pour les administrations publiques (+0,6% après +0,5%).

Au total, la contribution de la demande intérieure finale - hors stocks - à la croissance du PIB est nulle au deuxième trimestre, comme au trimestre précédent.

Les exportations continuent d'augmenter modérément (+0,4% après +0,6%), grâce notamment "au dynamisme des livraisons de matériels de transport", explique l'Insee.

Quant aux importations, elles se redressent légèrement ce trimestre (+0,1% après -0,4%), soutenues par les importations d'énergie, eau, déchets et de produits agro-alimentaires. 

Au total, le commerce extérieur apporte de nouveau une contribution positive au PIB (+0,1 point après +0,3 point).

Enfin, la contribution des variations de stocks à l'évolution du PIB est nulle ce trimestre, comme au trimestre précédent.

Par ailleurs, le pouvoir d'achat des ménages, le "revenu disponible brut" (RDB), ralentit à +0,2% après +0,4% au premier trimestre.

Mais, comme la consommation est quasi stable, leur taux d'épargne continue d'augmenter, atteignant désormais 17,9% de leur RDB, après 17,6% au premier trimestre.

Enfin, le taux de marge des entreprises recule de nouveau nettement au deuxième trimestre 2024, à 30,8% de leur valeur ajoutée, après 31,7% au trimestre précédent.

Il rejoint le niveau moyen de 2019, un repli alimenté pour partie par la hausse des salaires réels, remarque l'Insee.

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