Forestia va toujours plus haut
Le fabricant et commerçant d’aménagements d’extérieurs en bois composite, dont le siège se situe à Lambersart, vient d’acquérir 100% de Felix Clercx B.V, un homologue hollandais.
Une jeune PME de Lambersart qui acquit la confiance d’une entreprise hollandaise de 125 ans. C’est peu commun, et pourtant c’est le cas de Forestia. Depuis décembre dernier, ce fabricant et commerçant d’aménagements d’extérieurs en bois détient 100% de Felix Clercx B.V et de sa filiale allemande, située à Dortmund, en Allemagne.
En un an, la PME de 30 salariés va doubler sa taille… et son chiffre d’affaires, qui pourrait avoisiner les 50 millions d’euros.
Nicolas Tant a fondé Forestia en 2002. L’entreprise était initialement un bureau de design spécialisé dans la conception de terrasses et bardages en bois composite. «Puis, en 2007, j’ai décidé de commercialiser nos créations directement sur un site Internet. D’abord sous la marque Fiberdeck, à destination des artisans». Ont suivi, en 2009, la marque Aména Bois, à destination des particuliers, et la marque So Garden, qui vend des objets de décoration, notamment des bacs en fibre de verre, à destination des paysagistes.
Une ouverture plus large sur l’Europe
Le dirigeant a connu Felix Clercx B.V par le biais d’un fournisseur en commun. «Nous faisons le même métier. C’est une entreprise familiale qui a connu trois générations, raconte Nicolas Tant. Mais le patron est tombé gravement malade et n’avait pas de successeur.»
Bpifrance et NCI sont entrés au capital de Forestia en mai 2019 pour lui permettre de racheter la société aux Pays-Bas. «Nous avions bien un concurrent hollandais qui était candidat à la reprise, mais Felix Clercx avait peur du regroupement de clientèles. Il ne voulait pas que 1+1 fasse 1,5.» À l’inverse, Forestia touche à présent une clientèle française, hollandaise et allemande. Ce qui permet à la PME, qui ne faisait que 15% de son chiffre d’affaires à l’export, d’augmenter sa présence en Europe. «Et la gestion des affaires reste simple puisque nous sommes situé à moins de 3 heures des Pays-Bas», souligne le dirigeant.
Même après l’acquisition de la société hollandaise, Nicolas Tant tient à créer une synergie tout en respectant l’identité et le passif de Felix Clercx B.V : «J’ai remarqué une différence de culture en Allemagne et dans les Pays-Bas, mais j’ai à cœur de m’en nourrir.» Cette différence de culture est aussi remarquable dans les préférences des clients. «En Allemagne et aux Pays-Bas, le bois tropical a encore beaucoup de succès, même si le marché se tourne vers le composite, notre spécialité. L’objectif sera donc d’accompagner la clientèle vers cette transition.» Affaire à suivre…
«Felix Clercx avait peur du regroupement de clientèles. Il ne voulait pas que 1+1 fasse 1,5»