Fonction publique territoriale : modernisation et proximité…

Le Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales (SNDGCT) se réunira à Nancy pour son congrès annuel du 16 au 17 octobre. Son président, Stéphane Pintre, nous en dit plus sur son organisme et sa vision des réformes actuelles.

Stéphane Pintre a été élu président du SNDGCT en octobre 2006, il est Directeur Général des Services de la mairie d'Antibes Juan-les-Pins depuis 2000.
Stéphane Pintre a été élu président du SNDGCT en octobre 2006, il est Directeur Général des Services de la mairie d'Antibes Juan-les-Pins depuis 2000.
Stéphane Pintre a été élu président du SNDGCT en octobre 2006, il est Directeur Général des Services de la mairie d'Antibes Juan-les-Pins depuis 2000.

Stéphane Pintre a été élu président du SNDGCT en octobre 2006, il est Directeur Général des Services de la mairie d'Antibes Juan-les-Pins depuis 2000.

Le SNDGCT collabore depuis de nombreuses années à la préparation de différents textes de lois, l’organisme a été auditionné notamment par le comité «Balladur» en 2008. Au-delà de ses fonctions de conseil, le syndicat souhaite tout logiquement se positionner sur les textes impactant les missions, la gestion des collectivités ainsi que le statut de la fonction publique territoriale. Comme nous l’explique Stéphane Pintre, son président depuis 2006 : «le SNDGCT est un syndicat professionnel défendant nos membres, mais nous sommes plus qu’un syndicat corporatiste, nous sommes un défenseur de la décentralisation».

Le SNDGCT, qu’est-ce que c’est ?

Le SNDGCT, créé en 1948, rassemble près de 4 000 adhérents dont 3 000 exercent, comme les Directeurs Généraux des Services des Collectivités, les Directeurs Généraux Adjoints des Services des Communes, Départements et Régions sans oublier les intercommunalités. «Nos membres diversifiés sont notre force de frappe et une vraie valeur ajoutée», souligne Stéphane Pintre, qui a entamé son troisième mandat à la tête de cet organisme. Le SNDGCT peut s’appuyer sur sa forte représentativité et son expertise pour participer, en position de conseil, aux groupes de travail, comités techniques, mis en place par les pouvoirs publics sur les questions de décentralisation. Un travail de réflexion considérable qui doit être ensuite appuyé pour mieux être écouté: «Nous allons plus loin qu’un simple «think-tank» puisque nous avons un rôle de lobbyiste». La difficulté que doit affronter le syndicat est le tempo des réformes et des projets gouvernementaux, comme l’évoque Stéphane Pintre : «Il faut réagir après chaque proposition, avec certains aspects nouveaux qu’il faut traiter. Nous n’avons pas de permanents, nos membres sont généralement actifs, c’est notre force, mais ils sont donc parfois moins disponibles que dans d’autres syndicats». Les changements dans les projets de réformes entraînent un manque de visibilité à plus long terme mais l’objectif du syndicat reste le même: «défendre les valeurs d’une décentralisation plus efficace et toujours au plus près des citoyens».

Le congrès annuel

Le Congrès National annuel est ainsi un espace de débats et de réflexion pour l’organisme et ses membres, les grandes orientations y sont décidées démocratiquement. En 2014, il se tiendra à Nancy du 16 au 17 octobre prochains avec pour thématique à l’honneur : le 30ème anniversaire de la Fonction Publique Territoriale. Mise en œuvre et pilotée par le Directeur Général des Services, celle-ci doit à présent relever de nouveaux défis. L’acte III de la décentralisation, la rationalisation nécessaire de la carte intercommunale et la raréfaction des ressources financières créent un nouveau contexte difficile pour la fonction publique territoriale, qui doit maintenir son haut niveau de services. «Nous restons détachés de la politique politicienne et restons au plus près de la politique territoriale», précise Stéphane Pintre concernant le positionnement du SNDGCT sur ces questions éminemment politiques, «nous gardons un regard de techniciens», rajoute-t-il. L’organisme préconise des lois-cadres laissant les territoires s’organiser mais aussi de régler la problématique des compétences, «qui fait quoi ? Il faut éclaircir le rôle de chacun et créer une plus grande proximité entre l’action territoriale et la fiscalité, pour sortir du fou dans lequel on se trouve actuellement», explique Stéphane Pintre. Le syndicat professionnel non partisan qu’il préside va continuer à défendre les valeurs de la fonction publique territoriale et la décentralisation, «car nous sommes convaincus qu’il s’agit de la bonne réponse aux besoins de nos populations.»