Foire agricole de Songeons de retour pour promouvoir le métier d'agriculteur
Les Jeunes Agriculteurs du canton de Songeons (35 adhérents), où les éleveurs sont encore nombreux, organisent la deuxième édition de la foire agricole, le 11 septembre de 10 heures à 18 heures. Objectif ? Promouvoir l'agriculture, l'élevage et les nombreuses problématiques du métier, qui est avant tout passion.
Pour cette deuxième édition, le programme de la foire est riche : un concours d’élevage laitier, une présentation de races bovines, une présentation des races de moutons, la présence d’organisations professionnelles agricole comme des coopératives, une exposition de matériel agricole et de matériel ancien; un marché du terroir… et il sera possible de manger sur place. La manifestation se déroule tous les deux ans et en 2020 avait attiré 1 500 personnes.
À la tête des Jeunes Agriculteurs du canton de Songeons, Mathieu Carpentier. Ce jeune agriculteur tient une exploitation avec ses parents, se développant sur 180 hectares et comptant 80 vaches laitières. « L’objectif de la foire agricole est de promouvoir l’agriculture, l’élevage, confie-t-il. C’est un un moyen d’être au contact du grand public pour dialoguer autour des a priori qui touchent nos métiers en particulier sur les réseaux sociaux. Nos bêtes sont belles et on en prend soin ! »
Car cette année, les agriculteurs enchaînent les difficultés. La sécheresse de cet été impacte d'abord un secteur déjà sensibilisé. Conséquence : la récolte de fourrage est bien inférieure aux autres années. « On devra acheter du foin et de l’aliment autrement on devra de séparer de bêtes, poursuit-il. On se demande si le maïs d’ensilage sera de bonne qualité. Nos charges sont plus importantes. »
Puis, les impondérables de la vie d'agriculteur qui perdurent. « Le prix du lait est le plus bas d’Europe. Des négociations sont en cours avec les grandes surfaces. Il faut trouver un accord. Autrement, il y aura de moins en moins de producteurs de lait. A côté, il y a certaines règles à respecter. Avant la fin aout, on devait travailler la terre et semer des engrais verts mais s’il ne pleut pas, ils ne lèveront pas », explique le président.
Autre sujet d’inquiétude pour les JA, la disparition des terres agricoles qui sont classées en zones constructibles, entraînant de la spéculation… « C’est notre outil de travail et aussi la souveraineté du pays », conclut Mathieu Carpentier.