Fitch abaisse la note d'Israël d'un cran en raison du conflit à Gaza

L'agence de notation Fitch a abaissé lundi d'un cran la note de la dette d'Israël, de "A+" à "A", en raison du conflit avec le Hamas palestinien, qui risque...

Photographie de Tel-Aviv, en Israël, le 12 août 2024 © GIL COHEN-MAGEN
Photographie de Tel-Aviv, en Israël, le 12 août 2024 © GIL COHEN-MAGEN

L'agence de notation Fitch a abaissé lundi d'un cran la note de la dette d'Israël, de "A+" à "A", en raison du conflit avec le Hamas palestinien, qui risque de "durer jusqu'en 2025", selon l'institution.

"Le conflit à Gaza pourrait durer jusqu'en 2025 et il y a des risques qu'il s'étende à d'autres fronts", a déclaré Fitch dans une note. 

"Outre les pertes humaines, il pourrait entraîner d'importantes dépenses militaires supplémentaires, la destruction d'infrastructures et causer des dommages durables aux activités économiques et aux investissements, ce qui entraînerait une nouvelle détérioration des perspectives d'Israël en matière de crédit".

Les finances publiques ont été touchées, et Israël devrait enregistrer un déficit budgétaire cette année, estime l'agence.

En février, l'agence de notation Moody's avait été la première à baisser la note de la dette d'Israël, d'un cran aussi, à A2, en raison du conflit.

L'agence de notation S&P Global lui avait emboîté le pas en avril, en baissant la note de la dette d'Israël de AA- à A+, qui indique tout de même une forte capacité à rembourser, face à des "risques géopolitiques accrus".

Lundi, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé ensemble à une trêve "sans délai supplémentaire" entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Les pays médiateurs - Egypte, Qatar et Etats-Unis - avaient déjà appelé il y a quelques jours à la reprise, le 15 août, des discussions sur une trêve associée à la libération des otages. Israël a confirmé lundi qu'il participerait à ces discussions.

Le Hamas a de son côté appelé dimanche les médiateurs à "présenter une feuille de route" pour "appliquer" le plan "fondé sur la vision" du président américain Joe Biden, approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU, au lieu d'organiser de nouveaux pourparlers. 

Selon Fitch, la poursuite du conflit l'année prochaine obligerait Israël à maintenir ses dépenses militaires élevées et perturberait encore davantage les industries du tourisme, de la construction et de la production dans les zones frontalières.

Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sur son sol le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 39.897 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.

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