First Surgi Concept à l’assaut du monde

Depuis l’arrivée de Dominique Malard à la tête de First Surgi Concept en 2013, le chiffre d’affaires et le volume de production ont triplé.
Depuis l’arrivée de Dominique Malard à la tête de First Surgi Concept en 2013, le chiffre d’affaires et le volume de production ont triplé.
D.R.

Depuis l’arrivée de Dominique Malard à la tête de First Surgi Concept en 2013, le chiffre d’affaires et le volume de production ont triplé.

Fondée en 2007, la société First Surgi Concept fabrique des fils tenseurs dédiés uniquement à la chirurgie esthétique. Uniques au monde, ces fils haut de gamme sont aujourd’hui vendus à travers 40 pays. À la tête de l’entreprise depuis 2013, Dominique Malard est parvenu à tripler le chiffre d’affaires ainsi que le volume de production. Il ambitionne désormais de conquérir le reste du monde.

Ce fil tenseur conçu par l’entreprise tourquennoise n’a rien d’exceptionnel à première vue, et pourtant les professionnels de la chirurgie se l’arrachent aux quatre coins du monde. Constitué de silicone et d’une âme polyester, ce fil haut de gamme se veut rare : “C’est un produit techniquement très au point, unique en France et dans le monde”, explique Dominique Malard. Fort de son expérience dans le monde du commerce, ce Nordiste d’origine décide de racheter l’entreprise en 2013 suite à la cession du fondateur, le docteur Jean Frismand.
Expansion planétaire. L’entreprise prend alors une autre dimension et voit son chiffre d’affaires tripler. “Nous exportions notre produit dans 9 pays en 2013, aujourd’hui il est vendu dans 40 pays”, souligne modestement le PDG. En Europe, en Asie, au Moyen-Orient ou encore au Maghreb, médecins, chirurgiens et dermatologues esthétiques ont déjà été conquis par ce fil tenseur, notamment en Russie et en Turquie où il rencontre énormément de succès. Mais First Surgi Concept, connu sous le nom de la marque “Spring Thread”, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et souhaite désormais s’attaquer à l’Amérique. “Nous visons le marché colombien en octobre 2016, puis nous espérons être présent sur le marché mexicain et vénézuélien”, ambitionne le patron qui exporte 90% de sa production. Quant aux Etats-Unis, le Nordiste assure que l’entreprise n’est pas encore “prête” à affronter la concurrence.
Croissance annuelle de 30%. Le marché de l’esthétique pèse actuellement plus de 10 milliards, mais celui du fil tenseur “reste encore un marché de niche” estime le gérant. En croissance annuelle de 30% , la société tourquennoise a triplé ses volumes de production depuis trois ans et avance plus vite que le marché, en croissance annuelle de 15%. “Nous rencontrons peu de concurrence. Ce marché ne subit pas la crise et le retour sur investissement est très rapide”, se réjouit Dominique Malard. Son secret ? Proposer un produit de qualité et assurer le suivi et la formation des meilleurs professionnels à travers le monde.
Made in France.  La totalité de la production est réalisée en France : 20% à Tourcoing et 80% chez un sous traitant à Besançon. Chaque mois, ce sont 1 000 boîtes qui sont fabriquées dans l’Hexagone. Au total, 20 000 patientes ont déjà effectué des implants, ce qui représente plus de 80 000 fils. En consacrant près de 20% du chiffres d’affaires à la R&D, First Surgi Concept se lance dans un nouveau projet : “Nous développons actuellement une autre gamme, toujours sur le fil, mais complémentaire”, confie le gérant. Assurée de la confiance des clients, “très demandeurs”, et des distributeurs, l’entreprise se dit “confiante” quant au succès du futur produit, destiné cette fois aux patientes plus jeunes. Il sera disponible sur le marché d’ici fin 2018. Pour rendre un produit justifié sur le plan technique et validé par des essais cliniques, le PDG s’appuie sur une équipe de six collaborateurs –production, R&D, marketing – à Tourcoing. Le recrutement étant terminé pour 2016, l’entreprise n’écarte pas l’hypothèse de recruter à nouveau en 2017. Avec un savoir-faire français “très apprécié à l’étranger”, First Surgi concept s’appuie sur un réseau de 3 000 professionnels dans le monde. Visiblement pas assez pour freiner le PDG : “Ce n’est que le début de l’aventure et je ne fixe aucune limite, les limites sont faites pour être dépassées.”

Marie BOULLENGER