Finorpa accompagne la toute jeune société Tenera technologies

Pascal Blosseville connaît bien la pépinière d'entreprises Créamanche, dans le Boulonnais, puisqu'il y a déjà créé une société il y a 25 ans : Acime Frame. Spécialisée dans le mobilier médical et les équipements de soins, elle est aujourd'hui située à Rinxent où ses nouveaux managers emploient 35 salariés. A 57 ans, le créateur revient à Créamanche se lancer dans une nouvelle entreprise très ambitieuse.

Pascal Blosseville et sa fille à Créamanche.
Pascal Blosseville et sa fille à Créamanche.

 

D.R.

Pascal Blosseville et sa fille, à Créamanche.

Créée le 3 décembre 2015, Tenera technologies est elle aussi spécialisée dans le mobilier et le matériel médical de confort, à la fois ergonomique et confortable, à destination des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, mais aussi du grand public. Pour accompagner son développement, elle va pouvoir s’appuyer sur le groupe Finorpa, via son instrument Finorpa SCR, à la faveur d’ une intervention de 100 000 euros en capital. “C’est un partenaire de longue date, commente Pascal Blosseville. Entré au capital de ma précédente société, il nous a apporté, outre des moyens financiers, de précieux conseils ainsi qu’une assistance morale et intellectuelle qui nous ont permis d’avancer efficacement. Le marché de la santé est très vaste. Nous avons choisi de nous intéresser à ce que les autres ne font pas», explique Pascal Blosseville qui a identifié trois marchés de niche.

D’abord, les fauteuils convertibles qui permettent d’accueillir le conjoint ou un parent, dans des services de maternité ou de pédiatrie par exemple. “Aujourd’hui, une telle offre n’existe pas, estime-t-il. Nous terminons la phase de conception d’un produit accessoirisé et beaucoup plus confortable. Il sera présenté prochainement à des responsables d’hôpitaux.

Puis, le fauteuil de dialyse. “Nous sommes en train d’élaborer un produit totalement nouveau, un fauteuil qui pourrait révolutionner le marché des soins de dialyse, annonce-t-il. Près de trois millions de personnes souffrent en effet de maladie rénale chronique en France. Parmi elles, 10 000 nouveaux patients atteignent chaque année le stade sévère, dont un tiers est pris en charge en urgence. Les fauteuils n’ont pour effet que d’installer un patient confortablement et de faciliter les différentes opérations pour le personnel soignant. Mais demain cette innovation pourrait permettre le développement des soins à distance (télémédecine), à domicile et dans des centres médicalisés (hors hôpitaux).

Enfin, les fauteuils de repos. Plus confortables, ergonomiques et esthétiques, ils sont destinés, par exemple, à la jeune maman qui vient d’accoucher et souhaite allaiter son bébé. Ce sont aussi des fauteuils de salon pour des personnes en surpoids, des fauteuils de repos pour des personnes âgées en maison de retraite, ainsi que pour tout particulier en convalescence à domicile.

Trente salariés à l’horizon 2018.Notre ambition est de créer des produits qui soient les plus ‘hôteliers’ possible, en faisant migrer le matériel médical vers le domicile, mais sans transformer le domicile en chambre d’hôpital, bien au contraire“, ajoute Pascal Blosseville, qui souhaite doter ses produits d’une esthétique et d’un confort comparables à ceux d’un mobilier de salon. Outre leur design, ces fauteuils doivent également répondre à des fonctionnalités médicales, tout en respectant les normes en vigueur. “Malgré cette contrainte, nous sommes persuadés que ces nouveaux produits vont modifier l’univers de la chambre hospitalière, explique le fondateur. Car la tendance tend vers l’aménagement des espaces d’accueil en véritables espaces de sérénité.

Déjà, Tenera technologies compte sept personnes à temps plein et table sur un effectif de trente salariés d’ici trois ans. Optimiste, son dirigeant peut compter sur un marché porteur. “La  France vieillit, sa population sera demandeuse de plus en plus de soins, constate-t-il. Ainsi, la consommation de soins et de biens médicaux a augmenté de 50% entre 2000 et 2010. Bien que soumis à des contraintes budgétaires, le secteur de la santé est également contraint de renouveler ses matériels d’intervention vers des équipements moins chers, plus simples et rationnels, et mieux adaptés à leur utilisation.