Filière brassicole : on planche à l’Assemblée

Il y a un an se formait à l’Assemblée nationale un groupe d’étude sur la filière brassicole − avec pour président le député de la 14^e circonscription du Nord, Jean-Pierre Decool −, suite à l’augmentation des droits d’accises sur la bière.

Une audition de Philippe Vasseur, ancien ministre de l’Agriculture et président de la Chambre régionale de commerce et d’industrie, a eu lieu afin de lui présenter les pistes de réflexion du groupe. C’est-à-dire recevoir tous les acteurs de la filière en amont et en aval, observer la situation des grands brasseurs mais aussi des brasseries artisanales, visiter des brasseries dans toute la France, participer aux événements importants organisés par la filière, rencontrer un fiscaliste afin d’appréhender le schéma fiscal en Europe, étudier l’organisation de la filière pour conquérir les marchés étrangers.

L’activité brassicole représente un peu plus de 2 milliards d’euros et 3 600 emplois directs. En prenant en compte les cafés, hôtels et restaurants, l’ensemble de la filière emploie environ 65 000 personnes. Avec 70% de la bière consommée en France produite dans notre pays, les exportations représentent par ailleurs 4 millions de tonnes de bière par an. On compte plus de 500 brasseries réparties sur l’ensemble du territoire, La production brassicole n’est donc pas uniquement l’affaire de deux ou trois grandes brasseries, mais d’un ensemble de PME et PMI qui constituent un tissu diversifié dans toute la France.

La bière représente 18% de la consommation d’alcool pur en France, alors que le vin représente 58% et les spiritueux 23%. La consommation française est en moyenne de 30 litres de bière par an et par Français. Dans le classement des 27 Etats de l’Union européenne, la France se situe à la 26^e place. Une charte éthique recommande de ne pas commercialiser en France des bières titrant plus de 8 degrés. Les bières de garde sont généralement alcoolisées entre 6 et 8 degrés.