Fêtes de Bayonne: l'homme violemment frappé dans un "état gravissime", selon le procureur

Le quinquagénaire frappé au visage jeudi aux Fêtes de Bayonne se trouve samedi dans un "état gravissime" et son agresseur, déjà condamné à multiples reprises pour violences, a été mis en examen...

Des festivaliers participent à la 92ème édition des Fêtes de Bayonne, à Bayonne le 11 juillet 2024 © GAIZKA IROZ
Des festivaliers participent à la 92ème édition des Fêtes de Bayonne, à Bayonne le 11 juillet 2024 © GAIZKA IROZ

Le quinquagénaire frappé au visage jeudi aux Fêtes de Bayonne se trouve samedi dans un "état gravissime" et son agresseur, déjà condamné à multiples reprises pour violences, a été mis en examen pour "tentative d'homicide", a indiqué le parquet.

Agé de 39 ans et sorti de détention en avril, le mis en cause va être présenté au juge des libertés et de la détention, a ajouté lors d'une conférence de presse le procureur Jérôme Bourrier, soulignant qu'il avait demandé la détention provisoire "au regard de la gravité des faits et des antécédents".

L'altercation a débuté jeudi peu après 21H00 dans un bus de la gare routière mise en place pour les Fêtes de Bayonne, endeuillées en 2023 par l'agression mortelle d'un habitant.

Les versions sur le début des échanges entre les deux hommes diffèrent. La victime, un festayre âgé de 58 ans et en état d'ébriété (1,87 g d'alcool par litre de sang), aurait invectivé le mis en cause, un Français guadeloupéen qui évoque des propos à caractère raciste, selon le procureur.

La compagne de la victime, entendue par les enquêteurs, a contesté les propos racistes.

La pression monte malgré les tentatives d'apaisement du chauffeur et du régulateur de la société de transport. Les deux hommes se retrouvent à l'extérieur du bus et le mis en cause se précipite vers le quinquagénaire, criant "Je suis un champion de boxe", d'après le magistrat.

Après deux "violents coups au visage", la victime chute au sol.

"En dépit de tous les efforts déployés, l'état de la victime demeure gravissime" malgré une intervention chirurgicale.

L'homme souffre d'un "traumatisme crânien grave avec hémorragie cérébrale engageant le pronostic vital, associé à une fracture maxilo-faciale", a détaillé M. Bourrier.

Interpellé le lendemain de l'agression, le suspect, qui travaille dans une société de nettoyage, a un "profil manifestement violent, avec de nombreux antécédents judiciaires", selon le parquet.

Il a été condamné 16 fois par le tribunal correctionnel, dont 12 pour violences aggravées. Son casier affiche notamment une peine de cinq ans de prison ferme pour des violences ayant entraîné une infirmité permanente et une autre de trois ans pour des violences intrafamiliales.

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