Festival Renaissances fête ses 18 ans

Le changement de municipalité a réaffirmé sa volonté d’inscrire le festival RenaissanceS comme le rendez-vous culturel fort de la cité des Ducs. Toutefois, de profonds ajustements ont été initiés par Laurent-Guillaume Dehlinger, le nouveau conseiller artistique. Fini l’éclatement des représentations dans plusieurs quartiers, l’heure est à la célébration du secteur sauvegardé, qui fête ses 40 ans. «Bar-le-Duc est connue pour son festival, mais pas suffisamment pour sa qualité patrimoniale», regrette le nouveau directeur, qui a donc décidé de mettre en lumière plusieurs lieux remarquables que ce soit l’église Saint-Étienne, la place Saint-Pierre ou encore le collège Gilles de Trèves. L’objectif est plus que jamais d’allier l’histoire aux animations et de faire évoluer la programmation autour de la renaissance, du patrimoine tout en gardant l’esprit festif et convivial avec le théâtre de rue, les déambulations, la musique ancienne mais aussi l’organisation d’un grand bal. Cette année, 30 compagnies professionnelles proposeront pas moins d’une centaine de spectacles. Au total, 180 artistes vont investir la Cité des Ducs pendant trois jours. «On souhaite mettre en avant une vision humaniste et contemporaine de la renaissance avec l’ambition de réenchanter les gens».

Un événement national

Parmi les temps forts, la compagnie Carabosse assurera le spectacle le samedi soir autour des installations de feu… Au delà du marché RenaissanceS, de l’espace pour enfants et du village des métiers d’art, Bar-le-Duc souhaite séduire un public toujours plus large avec une volonté de «faire plaisir». «On veut changer de cap et prendre une autre dimension pour devenir un grand événement national. Dès 2016, des liens européens vont d’ailleurs être tissés», confie Bertrand Pancher, le député-maire de la ville. Présent lors de la naissance du festival il y a 18 ans, l’élu voyait alors les choses en grand avec un objectif de 100 000 touristes. Ce n’est pas le cas. Si le festival est reconnu des professionnels et des Lorrains pour sa qualité, la municipalité souhaite donc créer des événements pour attirer davantage de visiteurs. «Et pourquoi pas lancer des déclinaisons du Festival tout au long de l’année même si évidemment le budget est limité ? On ne peut pas seulement attendre des retombées économiques pour les hôteliers et les restaurateurs pendant trois jours, il est aussi question d’attractivité et de notoriété pour la ville chef-lieu de la Meuse. L’enjeu est donc de structurer l’offre en lien avec l’office de tourisme. Des chiffres fantaisistes ont été annoncés au cours des précédentes années sur la fréquentation lors du festival, on va donc mesurer précisément l’affluence», prévient l’élu. À l’heure où le festival fête sa majorité et où le secteur sauvegardé souffle ses 40 bougies, Bar-le-Duc veut être reconnue à sa juste valeur… pour ses joyaux patrimoniaux et la qualité des spectacles proposés… reste à savoir si cette volonté, seule, suffira.