Rencontre avec Jean-Baptiste Voron, CTO Cybersécurité Atos France
«Fédérer les savoir-faire pour répondre aux attaques de demain»
La crise sanitaire mondiale a engendré un bouleversement des habitudes de travail, créant un nouveau «terrain de jeu» pour les cybercriminels. Hameçonneurs, pirates informatiques, extorqueurs… comment les acteurs économiques et institutionnels doivent se prémunir de ces menaces toujours plus nombreuses et sophistiquées ? Décryptage avec Jean-Baptiste Voron, CTO Cybersécurité Atos France, leader européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs.
Comparant la cybersécurité à «une fusée à plusieurs étages», Jean-Baptiste Voron définit la réponse aux menaces permanentes (vol de données, etc.) comme le premier pilier de la sécurité informatique des entreprises. «L’enjeu, c’est l’hygiène informatique… ai-je un système assez robuste pour répondre aux menaces permanentes ? Face aux assauts quotidiens, il faut parfois simplement une petite faille pour permettre aux cybercriminels d’entrer dans le système informatique. C’est l’un de nos savoir-faire, sur lequel nous sommes leader dans le monde».
Transformation et veille numérique
La réorganisation ou plus exactement la transformation des acteurs économiques et institutionnels à la lecture des évolutions technologiques et réglementaires, notamment en terme de cloud, est «le deuxième étage de la fusée» explique l’expert en cybercriminalité. «Les usages et les métiers doivent se transformer et cela engendre de nouveaux risques pour les organisations. Nous intervenons ainsi sur la partie conseil mais également sur l’intégration de ces nouvelles technologies avec le bon niveau de sécurité pour notre client. Atos a les compétences pour répondre à ces nouveaux besoins qui explosent en France avec des réponses personnalisées en fonction des spécificités de chaque organisation».
Et de poursuivre : «Nous avons nos propres produits dédiés aux enjeux de souveraineté numérique, pour permettre à nos clients de garder le contrôle des données sensibles. Boitiers de chiffrement, outils de contrôle d’accès… notre travail s’accompagne de différentes expertises en ressources humaines et produits qui permettent aux entreprises d’être plus compétitives sur leur marché».
Enfin, le déploiement de dispositifs de veille sur l’évolution des attaques numériques constitue «le dernier étage de la fusée» selon Jean-Baptiste Voron. «Il est important d’anticiper ce qui va se produire, de détecter les signaux faibles. On parle beaucoup des innovations positives, mais il y en autant de négatives ! La veille doit nous permettre d’anticiper les futures attaques, de savoir comment lutter contre celles-ci en imaginant les différents scénarios qui peuvent arriver». Pour cela, le groupe s’appuie sur ses compétences internes et noue, en parallèle, de nombreux partenariats avec des startups dans l’optique de «fédérer les savoir-faire pour répondre aux attaques de demain. Il y a un vrai savoir-faire en France et nul doute que ce sera une grande force dans le futur». À suivre…
Atos en chiffres
- 111 000 collaborateurs dont 6 500 experts en cybersécurité
- 11 milliards € de chiffre d’affaires
- Présence dans 69 pays à travers le monde
- 16 centres opérationnels de sécurité
- 8 centres de recherche et développement
- 430 brevets liés à la cybersécurité.