"Faire du business sérieusement, sans se prendre au sérieux !"

Business Networking International de Lillers rassemble 23 membres. Ce réseau est basé sur la recommandation, avec un leitmotiv : celui qui donne reçoit.

Le BNI de Lillers se réunit à l’aube chaque vendredi au château de Philomel.
Le BNI de Lillers se réunit à l’aube chaque vendredi au château de Philomel.
D.R.

Le BNI de Lillers se réunit à l’aube chaque vendredi, au château de Philomel.

C’est devenu quasiment un rituel : les 23 membres du BNI (Business Networking International) de Lillers se retrouvent au château de Philomel chaque vendredi dès 7h10. Initié par plusieurs chefs d’entreprise, le groupe lillérois a été créé il y a deux ans avec pour objectif de réaliser du business, comme le souligne Camille Duflos, directrice régionale de cet organisme : “Il s’agit d’un groupe de recommandations d’affaires. Les dirigeants n’évoluent pas sur des champs concurrentiels et ils peuvent être artisans, travailler dans le secteur des services ou du commerce. On fonctionne sur le mode du ‘qui donne reçoit’… C’est notre fil conducteur. Chacun doit apporter ses bons de recommandation régulièrement.” Recommander ses pairs sous-entend de bien les connaître et les rencontres hebdomadaires sont mises à profit afin que chacun puisse présenter les spécificités de son activité. “Chaque entrepreneur forme, en quelque sorte, les autres à son métier. On apprend à se connaître“, souligne Pierre-Marie Leclercq, président du BNI de Lillers. Les rendez-vous du vendredi permettent également la tenue de mini-conférences sur des thèmes précis, des sujets sur lesquels les participants réclament des informations et, bien souvent, on constate que chaque participant profite des compétences des autres. “A titre d’exemple, nous disposons dans le groupe d’un  spécialiste de l’informatique. Il peut ainsi apporter des éléments concrets sur la création d’outils pour le web“, indique Pierre-Marie Leclercq.

La recommandation, principe de base. Pour intégrer le BNI, il faut montrer patte blanche et passer devant une commission de recrutement qui exige une exclusivité par profession. Les différents membres reçoivent une formation afin que leur action de recommandation soit la plus efficace possible, comme l’explique Camille Duflos : “Le BNI correspond à une méthode de travail. Je forme les adhérents, je leur apporte les outils nécessaires.” Les membres ont également une obligation de se rencontrer fréquemment en tête-à-tête. Le chiffre d’affaires apporté par chacun au pot commun est mesuré régulièrement, le nombre de recommandations données ou reçues est évalué. D’ailleurs, à chaque rendez-vous  hebdomadaire, un point sur les contributions de chaque participant est effectué. Du côté des membres, le BNI est devenu bien plus qu’une source de business, des affinités ont pu se lier et Pierre-Marie Leclercq constate : “Quand on démarre une activité, on a besoin d’une aide au développement et on cherche des moyens de se faire connaître. Le BNI offre tout cela, c’est un groupe où la notion d’engagement prend tout son sens, le tout dans la bonne humeur. A Lillers, nous avons d’ailleurs notre propre devise qui vient compléter la philosophie de l’organisation : ‘Faire du business sérieusement, sans se prendre au sérieux !’

Dans le département Pas-de-Calais, huit groupes BNI sont actifs et quatre devraient prochainement ouvrir à Boulogne, Calais, Le Touquet et Bruay-la-Buissière. Le groupe de Lillers se verrait bien atteindre les 27 membres rapidement : alors, avis aux amateurs…