Événement
Exposition Transition la piscine à Doullens jusqu'au 30 décembre 2022
Mise sur pied par la ville de Doullens et Curb, l’exposition Transition la piscine sera visible jusqu’au 30 décembre à la piscine municipale Marc-Revaux. Une façon élégante et intelligente de continuer à faire vivre encore un peu ce lieu emblématique qui va laisser place au nouveau centre aquatique intercommunal EldoradÔ.
Ne pas laisser mourir anonymement la piscine plein soleil, institution doullennaise et lui offrir « un grand adieu populaire » : c’est de là qu’est venue l’idée de cette exposition, Transition la piscine, consacrée au street art. Qui mieux que le pôle ressources départemental dédié aux cultures urbaines, Curb (entre autres à l’origine des expositions Transition à Abbeville en 2021 et Transition les portes cette année à Saint-Riquier), pour accompagner la municipalité dans la réalisation de ce projet ?
Les œuvres de la quinzaine d’artistes de street art invités orneront les murs de l’entrée, des vestiaires et l’intérieur du bassin de la piscine. Avec ce musée éphémère d’art urbain, les élus affichent leur volonté de « créer un événement artistique et culturel inédit », qui a vocation à rayonner au-delà de Doullens.
Entrée gratuite de 16 h à 19 h les lundis, mardis, jeudis, vendredis et de 14 h à 19 h les mercredis, samedis, dimanches et pendant les vacances scolaires.
Un peu d’histoire…
La piscine Marc-Revaux de Doullens a été construite en 1975-1976, dans le cadre de l’opération "1 000 piscines industrialisées", lancé en 1971 par le secrétariat d’État à la Jeunesse, aux sports et aux loisirs, dans le cadre de la troisième loi de programme d’équipements sportifs et socio-éducatifs.
Le but de ce programme était de stimuler la pratique de la natation (désormais obligatoire à l’école) et de remédier, en quatre ans (septembre 1972 à septembre 1976), au sous-équipement du pays en matière de piscines.
À travers deux concours d’architecture, le premier en 1969 et le second en 1971, l’État a sélectionné cinq modèles de piscines transformables et économiques (coûts peu élevé grâce à une construction rapide et industrialisée, exploitation et gestion rentabilisée).
Grâce à l'industrialisation de leur construction, elles ont pu être réalisées en série sur tout le territoire. En tout, on compte 183 piscines tournesol, 196 piscines caneton, 58 piscines plein ciel, 55 piscines iris et 55 piscines plein soleil. C’est ce dernier modèle qui est retenu pour la piscine de Doullens. Dans la région, il a été également réalisé à Thourotte (Oise) et à Bourbourg (Nord, détruite).
Ces piscines étaient destinées prioritairement aux petites ou moyennes villes ainsi qu’aux quartiers isolés de grandes villes, ne disposant pas encore de piscine couverte et ayant des ressources limitées. Le programme est simple : un bassin unique de 25 x 10 mètres. L’objectif n’est pas de créer des piscines de compétition, mais des piscines conciliant les besoins d’initiation sportive, d’entraînement et d’apprentissage. Largement découvrables, elles devaient en outre permettre à la population de profiter des agréments de la natation en plein air et de l'héliothérapie une fois l'été venu.
La piscine plein soleil de Doullens a été construite juste à côté de l’ancienne piscine, bassin de natation de plein air non chauffé, associé à un établissement de bains-douches, construit en 1931, sur un terrain alors très peu urbanisé. Ce bassin est conçu par l'architecte municipal, en association avec l'ingénieur Marc Revaux, installé à Douai et spécialisé en construction de piscines. Rénové à la fin des années 1990, le bassin extérieur fonctionne jusqu’en 2002. Depuis 2007, le bassin de plein air est rempli de sable et accueille l’été les animations de "Doullens-Plage".
(extrait de l’inventaire général du patrimoine culturel des Hauts-de-France/ Région Hauts-de-France)