Evolution du marché immobilier dans la zone frontalière

Une note de conjoncture publiée par les notariats français et belge permet de se rendre compte de l’activité et du dynamisme de l’immobilier sur la zone frontalière entre les deux pays. Le contexte économique en Belgique est plus porteur qu’en France, avec une croissance plus forte et un taux de chômage plus faible (8,6% contre 10% au second trimestre 2015 en France).

Evolution du marché immobilier dans la zone frontalière

D.R.

L’étude immobilière montre que les prix médians de l’immobilier belge ont fortement augmenté entre le second trimestre 2014 et le second trimestre 2015. La ville de Bruges connaît la plus forte progression avec +11,8% pour un prix médian autour de 260 000 euros, de même pour la ville de Gand avec +11% avec une maison d’habitation à 245 500 euros. Les prix des appartements sont également en progression sur la période, bien que moins forte avec +5,6% à Bruges. La situation en France s’avère moins bonne avec des prix en baisse de -1,7% en 2015. Les prix des maisons ont chuté de -4,5% à Lille au second trimestre 2015 (167 000 euros). La baisse la plus importante se trouve à Strasbourg avec une chute de l’immobilier qui s’établit à -15,7%.

Un volume d’activité en augmentation. Le nombre de transactions dans la zone frontalière est dynamique des deux côtés de la frontière. Ainsi, côté belge, l’activité immobilière progresse de 6,5% entre le second trimestre 2014 et le second trimestre 2015. Toutes les régions frontalières connaissent une augmentation des transactions. Elle est particulièrement forte dans les Ardennes avec une hausse de 11,6% sur la période étudiée, avec un pic dans l’arrondissement de Virton (+40,8%). Un dynamisme que l’on retrouve dans les zones côtières (10,1%). En revanche, les Flandres stagnent autour de +1,1%. Ce constat s’explique par un effet de rattrapage sur 2015 après une très forte croissance en 2014.

La zone française suit la tendance nationale avec une augmentation des volumes de 5% par rapport au second trimestre 2014. Cependant, des différences importantes existent selon les secteurs. Ainsi, Dunkerque et Valenciennes constatent la plus forte baisse (-6%) alors qu’Avesnes-sur-Helpe connaît une hausse de 19%. Quant à Lille et Lille Métropole, l’augmentation se chiffre autour de 6%.

Evolution des prix dans la zone frontalière. Sur l’ensemble de la zone frontalière française, le prix médian des maisons progresse de 3,4% entre le second trimestre 2014 et le second trimestre 2015, autour de 150 000 euros. À l’inverse, le prix médian des appartements baisse de l’ordre de 3%, mais reste supérieur à celui des habitations (160 000 euros). En France métropolitaine, les prix des logements anciens tendent à diminuer : -2,8% sur la période étudiée. Cette baisse, près de la frontière, est plus forte pour les appartements anciens (-3,1%) que pour les maisons (-2,6%). La chute est encore plus importante pour les appartements anciens dans le secteur de Lille Métropole (-12%). Quant à la Belgique, le pays connaît une année stable dans la zone frontalière, avec une hausse de 0,7% pour les maisons et 0% pour les appartements. Les biens immobiliers sont plus chers qu’en France, avec un prix médian de 210 000 euros pour une maison. Toutefois, le niveau des prix de la région frontalière reste nettement inférieur par rapport au niveau national, avec des prix plus bas de près de 30% pour une maison et de 8,6% pour un appartement.