Européennes: les zemmouristes prônent la suppression de la Commission et une "triple frontière"
Marion Maréchal, tête de liste des zemmouristes de Reconquête! pour les élections européennes, a présenté lundi ses "92 propositions" en appelant notamment à la suppression de la Commission européenne et à...
Marion Maréchal, tête de liste des zemmouristes de Reconquête! pour les élections européennes, a présenté lundi ses "92 propositions" en appelant notamment à la suppression de la Commission européenne et à la mise en place d'une "triple frontière".
"Le consensus de centre gauche fédéraliste qui règne en maître depuis 1979 est sur le point d'être balayé par les forces de droite conservatrice et nationale auxquelles nous appartenons", a fait valoir Mme Maréchal.
La tête de liste a noué une alliance avec l'un des deux groupes d'extrême droite du Parlement européen, ECR, qui bénéficie d'intentions de vote flatteuses... sauf en France où Reconquête! est crédité d'environ 6% des suffrages, dans la marge d'erreur du seuil (5%) nécessaire pour envoyer des représentants à Strasbourg.
Lors d'une conférence de presse, Marion Maréchal a appelé à la suppression de la Commission européenne.
"Ursula von der Leyen ne sera jamais notre cheffe, elle est notre employée et doit le rester", a martelé Eric Zemmour lors d'un propos introductif, en fustigeant "l'utopie macronienne", "sans peuple ni nation".
Mme Maréchal a encore prôné une "triple frontière", avec "la fin de la libre circulation pour les extra-Européens", "le blocus militaire naval en Méditerranée" et une "frontière au-delà de nos frontières, à travers les accords de coopération avec les pays du pourtour méditerranéen pour lutter contre l'émigration".
Outre la dénonciation de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), Marion Maréchal a entendu "faire de la lutte contre l'islamisme une cause européenne commune" et "inscrire dans les traités la mention des racines grecques, latines et chrétiennes de l'Europe".
Elle a encore appelé à "bâtir un plan européen de relance de la filière électronucléaire", chiffré à 500 milliards d'euros, mais a refusé tout impôt à l'échelle du continent.
L'eurodéputé sortant Nicolas Bay, numéro deux de la liste, a reconnu que la mise en place du programme "obligerait à une réforme des traités", mais que ce n'était pas "illusoire de l'envisager", soulignant que plusieurs de ses alliés étaient au pouvoir, notamment Fratelli d'Italia, le parti de Giorgia Meloni.
Et, alors que nombre de mesures prônées par Reconquête! sont les mêmes que celles de la liste du Rassemblement national emmenée par Jordan Bardella, Marion Maréchal a estimé qu'"au-delà du fond, c'est la capacité à agir qui compte: le RN est arrivé premier aux élections européennes de 2014 et 2019, et ça n'a rien changé".
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