Européennes: l'écologiste Marie Toussaint veut combattre "injustices sociales et environnementales"
Inégalités sociales et climatiques "sont les deux faces d'un même système d'oppression", a assuré samedi Marie Toussaint, tête de liste écologiste aux élections européennes de juin prochain, lors d'un meeting...
Inégalités sociales et climatiques "sont les deux faces d'un même système d'oppression", a assuré samedi Marie Toussaint, tête de liste écologiste aux élections européennes de juin prochain, lors d'un meeting à Villeneuve-d'Ascq (Nord), dans la métropole lilloise.
"Il n'y a pas d'un côté les injustices environnementales et d'un autre côté l'injustice sociale, ce sont dans la réalité les deux faces d'une même pièce, les deux faces d'un même système d'oppression et de destruction", a déclaré la députée européenne devant une audience d'un peu plus de 200 personnes.
Face à cela, elle a appelé de ses souhaits plusieurs mesures: un ISF climatique européen, la semaine de quatre jours, une politique européenne d'encadrement des loyers, l'interdiction des coupures d'électricité et un "accès gratuit aux premiers litres d'eau".
Alors que son premier meeting, en décembre à Paris, avait fait parler pour sa séance de "booty therapy", sorte de danse du fessier, ce deuxième rendez-vous a été plus sobre. C'est cette fois une prestation de chantsigne, interprétation d'une chanson en langue des signes, qui a précédé le discours de Mme Toussaint.
Les "pires injustices environnementales", telles que listées par la députée européenne, revêtent chacune un fort aspect social, qu'il s'agisse du "sacrifice de la santé des gens du voyage", de "l'abandon des vies ouvrières" ou de "l'épuisement physique et mental des plus précaires".
"L'effondrement de la biodiversité et le champ de ruines sociales relèvent d'un capitalisme aveuglé par une financiarisation outrancière", a-t-elle martelé.
Elle a également réagi à "une campagne où les coups les plus durs viennent de la gauche", estimant que "les outrances verbales ajoutent au malheur du monde". "Je ne participerai pas à la guerre des gauches", a-t-elle dit, "je n'ai pas d'ennemi à gauche, je refuse d'en avoir".
Plusieurs invités ont illustré le lien entre climat et précarité, à l'image de Sue Ellen Demestre, qui vit sur une aire d'accueil des gens du voyage polluée entre une centrale à béton et une briqueterie, et Pierre Pluta, ex-ouvrier des chantiers navals de Dunkerque, qui a témoigné des ravages de l'amiante, lui qui est malade des poumons après avoir travaillé dans des nuages toxiques de 1963 à la fermeture des chantiers en 1987.
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