Européennes: Gabriel Attal dénonce la double frontière "fumeuse" de Jordan Bardella

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dénoncé jeudi le principe de "double frontière" prôné par la tête de liste RN pour les européennes, Jordan Bardella, considérant qu'elle était "un peu...

Jordan Bardella du Rassemblement national et principal candidat aux élections européennes du 9 juin, et Gabriel Attal, Premier ministre avant le débat organisé par la journaliste Caroline Roux sur la chaîne de télévision publique France 2, le 23 mai 2024 à Aubervilliers, près de Paris © Thomas SAMSON
Jordan Bardella du Rassemblement national et principal candidat aux élections européennes du 9 juin, et Gabriel Attal, Premier ministre avant le débat organisé par la journaliste Caroline Roux sur la chaîne de télévision publique France 2, le 23 mai 2024 à Aubervilliers, près de Paris © Thomas SAMSON

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dénoncé jeudi le principe de "double frontière" prôné par la tête de liste RN pour les européennes, Jordan Bardella, considérant qu'elle était "un peu fumeuse", lors d'un débat sur France 2.

"Vous proposez des mesures sans queue ni tête, qui ne sont partagées par personne en Europe, notamment ce concept de double frontière qui me semble être une folie", a lancé le chef du gouvernement, fustigeant l'idée de "remettre des contrôles pour tout le monde aux frontières de la France".

"La double frontière, c'est d'abord le refoulement systématique des bateaux de migrants qui arrivent sur le sol européen", lui a répondu le leader d'extrême droite, en disant ensuite souhaiter "que la libre circulation dans l'espace Schengen soit réservée aux seuls ressortissants européens", et que les titres de séjour ne donnent pas "un droit à circuler dans tous les pays de l'Union".

"Comment vous faites pour contrôler tout le monde aux frontières terrestres de la France?", l'a alors interrogé à plusieurs reprises Gabriel Attal, faisant valoir "qu'on a un demi million de Français, qu'on appelle des travailleurs frontaliers, qui tous les jours traversent en voiture les frontières de l'Allemagne, de la Belgique, de l'Italie, de la Suisse, de l'Espagne pour aller travailler de l'autre côté de la frontière". 

Le président du Rassemblement national a alors pris l'exemple de "l'aéroport", où "il y a une file pour les membres de l'espace Schengen" et une autre pour les extra-européens.

"Tout le monde est quand même contrôlé", a alors ironisé Gabriel Attal, Jordan Bardella évoquant ensuite non pas un contrôle "systématique" mais "renforcé".

"En quelques secondes, on est passé d'une double frontière où tout le monde va être contrôlé aux frontières à +On augmente un peu les contrôles aléatoires+", a-t-il poursuivi, comparant le programme de son contradicteur à un "Banco": "y'a plein de promesses, mais quand on gratte, y'a rien derrière".

"Le sujet c'est comment est ce qu'on fait pour que nos règles soient respectées: grâce au pacte sur les migrations qui est beaucoup plus sérieux que votre double frontière un peu fumeuse", a encore attaqué le patron de la majorité.

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