EuraTechnologies dévoile ses futurs champions
EuraTechnologies a donné le coup d'envoi à sa 7e promotion de jeunes pousses, le 2 mai, dans ses locaux situés dans le quartier des Bois-Blancs. Cette année, Start by Euratech a pour marraine Marie Ekeland, entrepreneuse spécialisée dans le financement des start-up.
«Notre ambition est de prototyper les start-up», annonce Marie Ekeland, cofondatrice du fonds d’investissement Daphni et fondatrice de France digitale, réunissant 700 champions de l’entrepreneuriat du numérique et investisseurs. Elle est la marraine de la 7e promotion Start by Euratech, un programme d’incubation dont 34 start-up devraient bénéficier sur 80 jours de suivi. Marie Ekeland accompagnera les jeunes pousses en tant que conseillère. La majorité des candidats continuent d’être incubés les huit à douze mois suivant le programme et 40% d’entre eux réussissent à créer leur entreprise. Leur taux de survie est de 85% à plus de trois ans. Start by Euratech bénéficie d’un financement à hauteur de 15 000 €. Plus de 180 dossiers de candidature ont été déposés pour la promotion 2018, avec des critères d’évaluation portant sur la capacité à entreprendre, l’intérêt du produit proposé et le marché visé. Les lauréats du grand oral, qui aura lieu à la fin du suivi de 80 jours, pourront bénéficier d’un accès à l’accélérateur «Scale», d’une durée de six mois. Parmi les candidats, des projets dans l’AgTech, la cybersécurité, ou encore la robotique.
Échange de bonnes pratiques
«Il faut revenir aux fondamentaux, mélanger les profils et les compétences, mais aussi se poser la question de savoir quelle est la proposition de valeur», explique Marie Ekeland. Pour l’entrepreneuse, une start-up doit se créer à partir d’un sentiment d’évidence, lié aux enjeux actuels, tels que le réchauffement climatique, la diffusion de fausses informations, etc. «Il y a une volonté à EuraTechnologies de mélanger les milieux.» La marraine de la promotion a par ailleurs évoqué le passage à l’international, l’une des clés de la réussite selon elle. L’ouverture sur plusieurs pays serait intéressant car il permettrait de tester plusieurs marchés en même temps. Pour autant, Marie Ekeland, déplore le manque d’investisseurs en France et d’acquéreurs stratégiques, ceux-ci étant une spécificité américaine, à l’image des nombreux rachats par Google. «On n’a plus de grands champions en France au niveau de l’entrepreneuriat», ajoute-t-elle. D’où l’intérêt de construire une offre compétitive. «S’il y a de la valeur ajoutée, il n’y a aucune raison que cela ne marche pas à l’international.»Si la cofondatrice de la société de capital-risque Daphni insiste sur le marché international et en particulier le marché américain, elle estime qu’il est également nécessaire de «faire vivre son marché local». «La voie royale est de rester indépendant, notamment par l’introduction en Bourse», rappelle-t-elle. Une solution viable si le modèle économique de l’entreprise correspond à l’écosystème boursier.