Formation

Étincelle, une école de production qui forme aux exigences de l’entreprise à Vervins

À Vervins, l’école de production Étincelle, porte bien son nom. Depuis décembre 2022, elle forme des jeunes au CAP Réalisation en chaudronnerie et soudage. À mi-chemin entre l’école et l’entreprise, les élèves d’Étincelle passent le plus clair de leur temps en atelier. Explications.

Les élèves passent les 2/ 3 de leur temps en atelier pour apprendre leur futur métier en conditions réelles. ©Aletheia Press/ L.Péron
Les élèves passent les 2/ 3 de leur temps en atelier pour apprendre leur futur métier en conditions réelles. ©Aletheia Press/ L.Péron

Lors de notre venue, le 13 avril dernier, Maxence et ses sept camarades de classe sont à l’atelier. Avec leur maître d’apprentissage, ils réalisent une barrière de six mètres de long pour une entreprise du coin. « La particularité d’une école de production, vous l’avez sous vos yeux. C’est que pour apprendre, les élèves fabriquent ce que nos clients nous ont commandé, introduit Marie-Aimée Motte, directrice opérationnelle d’Étincelle, avant de poursuivre : Aujourd’hui, c’est une barrière, mais hier nous avons dû fabriquer un support pour écran, des chariots à roulettes, une arche… »

En effet, à l’école de production Étincelle, les élèves apprennent en conditions réelles. Toutefois, l’erreur est humaine, les élèves ont le droit de se tromper. Cependant, au moindre couac, la commande est reprise de zéro, car le produit livré au client doit correspondre en tout point à ses exigences. « L’objectif, c’est qu’à la sortie de leur CAP Réalisation en chaudronnerie et soudage, les élèves soient employables. C’est pour cela que nos exigences sont élevées, affirme la directrice de l’école, avant de compléter : Que nos élèves travaillent en conditions réelles, ça rassure les entreprises. Nous avons déjà 16 intentions d’embauche alors que nous n’avons que huit élèves. »

Deux tiers de la formation en atelier

Au sein d’Étincelle, les élèves sont considérés comme des salariés. Ils viennent à l’école 35 heures par semaine. « Sur ces 35 heures, les élèves passent 2/ 3 du temps à l’atelier pour apprendre en répondant aux commandes des clients et le reste du temps est dédié aux enseignements généraux comme les mathématiques, le français ou encore l’anglais », détaille Marie-Aimée Motte. Cette répartition du temps de travail plaît aux élèves. « J’aime passer du temps à l’atelier. J’ai vraiment l’impression d’apprendre des choses concrètes, de me former à un métier. Je ne suis pas fait pour rester assis sur les bancs de l’école, toute une journée », confie Maxence, élève au sein de l’école de production.

En plus d’être parfaitement employable, en sortant de l’école, les élèves décrochent un diplôme reconnu : le CAP Réalisation en chaudronnerie soudage. « Notre école est ouverte à tous les jeunes de Thiérache, dès 15 ans, sous statut scolaire », ajoute la directrice de l’école. Une belle porte d’entrée dans la vie professionnelle.

Bac pro et déménagement prévus d’ici 2024

L’école qui a ouvert ses portes en décembre 2022, tend encore à se développer. D’ici trois ans, Étincelle va également proposer un bac pro en chaudronnerie. « C’est la suite logique. Nos élèves pourront suivre le CAP, durant deux ans, et nous leur proposerons ensuite de continuer leurs études en bac pro, soit deux ans de formation supplémentaires », explique la directrice de l’école.

Créée en décembre 2022, l’école Étincelle a accueilli sa première promotion de huit élèves. ©Aletheia Press/ L.Péron

Pour cela, les élèves et l’administration d’Étincelle devront emménager dans des locaux plus grands, car ils risquent rapidement de manquer de place. « C’est déjà prévu. Nous sommes dans des locaux provisoires. Des travaux sont en cours, nous devrions emménager d’ici l’été 2024 », assure Marie-Aimée Motte. Étincelle est la neuvième école de production qui s’est créée dans les Hauts-de-France et elle n’est pas prête de s’éteindre.