Etats-Unis et aéronautique dans les projets

L’entreprise Hiolle industries, de Prouvy, 40 ans d’existence, participe à ce salon MIH depuis le début. Logique, puisque Jean-Michel Hiolle, le créateur, est également vice-président de l’agence organisatrice (Porte du Hainaut développement) et l’un des initiateurs de ce salon porté à la fois par le monde économique et l’intercommunalité. Depuis 2010, c’est Véronique Hiolle, sa fille, qui préside le directoire.

Véronique Hiolle dans le stand de l’entreprise familiale.
Véronique Hiolle dans le stand de l’entreprise familiale.

Convivialité. Elle rappelle l’enracinement local de l’entreprise qui représente 700 personnes. «60 % de notre activité est tournée vers le ferroviaire avec la fabrication et la maintenance d’équipements câblés pour le matériel roulant. Les 40% restants relèvent des services industriels, de la conception à la fabrication.» Mme Hiolle cite l’exemple des lignes de traitement des déchets (convoyeurs, fours…), qu’il s’agisse de recyclage, de compostage ou de destruction.

A écouter Véronique Hiolle, on comprend vite que le salon est effectivement un lieu pour faire du business et prendre des contacts. Elle en apprécie aussi le côté convivial : «On en profite pour rencontrer, dans une ambiance différente, nos partenaires, Alstom et Bombardier par exemple, de même que nos propres fournisseurs ou encore banquiers et conseils…»

Déjà en Afrique du Nord. L’édition 2017 a mis l’accent sur l’international avec des focus sur les occasions de business avec nos voisins belges, mais aussi avec l’Algérie et le Vietnam. Véronique Hiolle confie que son entreprise vit déjà dans cette dimension puisqu’elle travaille avec le Maroc depuis dix ans, avec l’Algérie depuis un an et la Suisse depuis six mois, dans le domaine du câblage pour les trains. «En Algérie, qui est une porte sur l’Afrique, il y a des marchés à capter grâce au ferroviaire et aux clients du ferroviaire. Les sous-traitants suivent leurs donneurs d’ordre là où ils cherchent à s’implanter.»

Bien étudier les pays avant. Est-ce difficile de s’implanter en Algérie ? Oui et non, à l’écouter. Elle conseille aux candidats de s’entourer de spécialistes de ce pays et de ne pas hésiter, même si tout cela a un coût, à faire de la prospection et des études au préalable. Pas mal de pays, à la différence de la France, protègent leur économie. L’Algérie, constate-t-elle, est dans ce cas, puisque les implantations étrangères s’accompagnent d’obligations en matière de participation financière, de formation, de présence sur le territoire, de transferts de technologie… «On vise aujourd’hui les Etats-Unis : là-bas aussi il y a des contraintes à connaître et à comprendre pour réussir son implantation.»

Aéronautique. Hiolle industries, ajoute-t-elle, s’oriente aussi vers les câblages dans l’aéronautique. «Le mois dernier, on a ainsi racheté une société bretonne spécialisée dans ce domaine et qui dispose de toutes les certifications.»

D.R.

Véronique Hiolle au stand de l’entreprise familiale.