Essai transformé pour la Fast Fashion en novembre

La deuxième édition du salon textile lillois s’est tenu les 28 et 29 novembre derniers à Lille Grand-Palais. La greffe semble prendre.

Essai transformé pour la Fast Fashion en novembre

C’était la deuxième fois que Tissu Premier, le salon international des tissus et fournitures, et Collections, le salon des collections de prêt-à-porter et accessoires en prêt-à-griffer (marques propres), se tenait conjointement sous l’appellation Fast Fashion Lille. Mais c’était surtout la première édition tenue en novembre, au lieu de janvier. Cela implique une nouvelle attitude de la part des acheteurs comme des exposants. Sur Tissu Premier, ces derniers étaient 107, dont 60% d’internationaux, avec une belle représentativité des Turcs et des Italiens. Miroglio signe d’ailleurs son retour sur le salon grâce au changement de date. En revanche, les Tunisiens ont préféré l’édition de juin car ils n’étaient pas présents en novembre. Un exposant roumain a fait son entrée pour la première fois. Les industriels de l’Europe du Nord (Belges, Néerlandais et Allemands) étaient bel et bien présents, tout en gagnant quelques points sur l’Espagne, pays de référence de la real fashion.

D.R.

Tissu Premier reprend des couleurs. Les visiteurs étaient aussi au rendez-vous, avec  5 320 personnes, soit 7% de plus que l’édition du mois de juin. Les craintes d’Hervé Huchet, directeur du développement mode et distribution d’Eurovet, sur le fait que les acheteurs n’avaient pas bien intégré les nouvelles dates des salons n’étaient donc pas justifiées. D’autant plus que la grande majorité (60%) a été intéressée par Tissu Premier plus que par Collections, le nouveau salon. La descente aux enfers du salon historique est donc belle et bien terminée, et ce changement de date lui a redonné des couleurs. Pour Collections, en revanche, les choses ont été plus difficiles puisque seulement 40% des visiteurs y sont passés – soit une baisse de 8% par rapport à juin, alors qu’il y avait plus d’exposants  qu’au mois de juin. Etait-ce la date qui, cette fois, ne conviendrait pas ? Ou simplement la conjoncture, toujours morose pour le textile ?

Les acheteurs, surtout nationaux, ont visiblement préféré les produits non finis,  les matières et les fournitures présentées sur Tissu Premier pour leurs actualisations de l’été 2013, les confirmations de l’hiver 2013-2014 et les premières informations sur l’été 2014. Malgré la présence très remarquée dans les allées du salon des visiteurs néerlandais (en hausse de 24%), complétée par des Espagnols (+23%), les visiteurs étrangers se sont moins déplacés qu’en juin dernier. La fréquentation internationale se solde avec un résultat de -9%. La venue de quelques Russes et Japonais a cependant été remarquée, ainsi que le visitorat allemand qui reste stable.

C’est toujours l’offre femme qui attire le plus (58% du visitorat), suivie par l’homme et l’enfant. La stratégie d’ouverture des gammes à l’ensemble des marchés de mode se met en place, mais très doucement.

D.R.

Le recyclage, nouveau fil rouge. Le recyclage textile a été le thème phare du salon comme un fil rouge pour les prochaines éditions. Les organisateurs de la Fast Fashion, en partenariat avec les exposants de Tissu Premier, de U–Clife, d’Eco TlC, et du Ceti ont en effet lancé un concours de créateurs («Recycling : concours mode et textile») auprès de 15 écoles de mode européennes à qui sont envoyés des échantillons de tissus recyclés noir et blanc, afin qu’ils proposent des créations de vêtements. Les résultats du concours seront annoncés sur le salon de juin. «C’est aussi une façon d’affirmer Lille comme la capitale Nord-Europe du textile», insiste Hervé Huchet. Une idée qui complète la proposition de l’exposition Futuro-Textiles, qui se tient actuellement au Ceti sur la zone de l’Union à Tourcoing.