Esprit d’entreprendre es-tu là ?
Challenge relevé et pari gagné pour l’opération «1 jour, 1 entrepreneur, 1 étudiant», lancée par Réseau Entreprendre Lorraine. Plus de 300 chefs d’entreprise de la région ont joué le jeu pour faire découvrir leur quotidien à des étudiants lorrains venus de tous horizons disciplinaires. L’opération sera renouvelée l’année prochaine et devrait gagner d’autres régions.
L’amphi Parisot de la faculté de pharmacie de Nancy a accueilli la soirée de clôture de l’opération «1 jour, 1 entrepreneur, 1 étudiant» le 18 octobre dernier. Cette opération, initiée par Réseau Entreprendre Lorraine, devrait revenir l’année prochaine.
La Lorraine, une nouvelle fois région pilote ! L’opération «1 jour, 1 entrepreneur, 1 étudiant», dont l’objectif était de faire découvrir à des étudiants lorrains le quotidien d’un chef d’entreprise pendant une journée, histoire de leur donner l’envie d’entreprendre et surtout de faire tomber certains stéréotypes bien ancrés sur l’image même de l’entrepreneur, s’est soldée «par une réussite, d’ailleurs le modèle sera exporté dans d’autres régions», assure Claude Entemeyer, le président de Réseau Entreprendre Lorraine, instigateur de l’opération. 330 dirigeants de sociétés et près de 400 étudiants, en provenance de la vingtaine d’écoles d’ingénieurs de Lorraine et d’autres établissements supérieurs, ont joué le jeu pour créer des binômes parfois atypiques.
Le goût d’entreprendre
«J’ai accueilli une jeune fille en formation de chimie pendant une journée. Et même si elle n’avait aucune envie de devenir chef d’entreprise, cela a été enrichissant en termes de découverte aussi bien pour elle que pour moi», confie un dirigeant d’une société d’aménagement de bureaux ayant participé à l’opération, lors de la soirée de clôture du 18 octobre à la faculté de pharmacie de Nancy. Si les différents témoins présents à cette clôture (Catherine Derousseaux de l’Association nationale Les Entrepreneuriales, David Giffard, directeur du développement du Groupe SOS, et l’économiste et professeur au Cnam, Michel Godet) ont mis en avant cette nécessité aujourd’hui de redonner «le goût d’entreprendre aussi bien au niveau de la création d’entreprise qu’au sein même d’une société», légèrement en désuétude, il en ressort surtout que du chemin reste à parcourir pour faire tomber les barrières entre deux mondes qui s’ignorent encore : l’univers entrepreneurial et les jeunes étudiants qui voient souvent dans l’entrepreneur un patron… donc un voyou. L’image apparaît encore fortement ancrée. Des opérations comme celle initiée par Réseau Entreprendre Lorraine devraient permettre de changer un peu la donne.