ERDF achète son 1 000e Kangoo électrique

A l’occasion de la cérémonie, un point a été fait sur la «mobilité électrique», notamment dans la région. Elle passe aussi par l’équipement des territoires en bornes de recharge.

Philippe Monloubou, président du Directoire d’ERDF depuis janvier 2014, a participé à cette cérémonie, en présence notamment des élus du Conseil Régional et de l’Agglo de Maubeuge…
Philippe Monloubou, président du Directoire d’ERDF depuis janvier 2014, a participé à cette cérémonie, en présence notamment des élus du Conseil Régional et de l’Agglo de Maubeuge…
D.R.

Philippe Monloubou, président du directoire d’ERDF depuis janvier 2014, a participé à cette cérémonie, en présence notamment des élus du Conseil régional et de l’Agglo de Maubeuge.

Fin septembre, dans les locaux de Maubeuge construction automobile (MCA), usine du groupe Renault, où l’on fabrique les Kangoo, l’opérateur ERDF, filiale d’EDF, a officiellement acquis le 1 000e véhicule électrique de son parc national. Il s’agit d’un Kangoo utilitaire ZE (zéro émission).

Selon les déclarations des représentants de l’entreprise, le distributeur d’électricité devrait compter 1 230 véhicules à la fin de cette année et 235 de ses sites sont actuellement équipés de ces modèles, dont 40 à plus de 25% et même un à 100%. Et 1 500 agents ont par ailleurs été formés. Dans la région, ERDF dispose de 30 sites équipés, de plus de 80 véhicules et d’un programme de formation de ses agents.

Pour MCA, le Kangoo ZE représente 5% de la production, soit environ 5 000 véhicules par an sur un total de 138 000 (en 2014). Parmi les acquéreurs, outre ERDF, on peut citer La Poste (1re flotte en France), Bouygues, des collectivités locales (dont l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre).

Atouts. Lors de la cérémonie, les points favorables au développement de la «mobilité électrique», notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, ont été énumérés. Côté véhicules, l’innovation technique est là, ainsi que la capacité de les fabriquer en série (ce sont les mêmes chaînes que pour les modèles thermiques). Côté équipements des territoires en bornes de recharge, l’accompagnement financier des collectivités existe (par l’ADEME à 50%, et la Région à 30%, le reste étant à la charge des collectivités). Par ailleurs, ERDF a développé toute une gamme d’offres de services en direction des collectivités locales et souhaite multiplier les partenariats.

N’oublions pas que la loi sur la transition énergétique a mis en place un cadre juridique favorable et suscité une abondante communication politique sur le sujet. Elle va s’intensifier à l’approche de la COP 21.

 Obstacles à lever. Parmi les obstacles au développement de la «mobilité électrique», il y a toujours l’autonomie faible (environ 120/150 km) des véhicules électriques et la capacité du réseau à supporter les futures périodes de forte consommation, liées à l’augmentation des sites de recharge.

Cette situation, a-t-il été dit, pourrait être améliorée par la création de «corridors de mobilité», c’est-à-dire d’itinéraires jalonnés de sites de recharge ; par la mise au point d’un système de recharge automatique par induction et donc sans prise (un programme européen est en test à Douai) ; par une performance accrue des batteries et/ou des vitesses de rechargement.

ERDF souhaite aussi faire appel à des start-up afin de mettre au point ces réseaux électriques intelligents en capacité de fournir l’énergie nécessaire partout et à tout moment.

 AVERE. En 1978, sous l’impulsion de l’Europe, avait été créée l’AVERE France, dont la vocation est entre autres le développement de cette mobilité électrique. Mais aujourd’hui il existe aussi une association AVERE Nord-Pas-de-Calais dont l’objectif est également de fédérer les acteurs institutionnels et économiques de la filière en devenir. Parmi eux, outre ERDF membre fondateur, l’antenne de Lille des Arts et Métiers, le lycée de Waziers, MCA, DBT-CEV à Douai, le Conseil régional… Cette association est présentée comme l’instance régionale d’échanges des acteurs concernés.