Ressources Humaines

Equal Pay Day par BPW Amiens-Picardie

Le club BPW Amiens Picardie de la Fédération internationale Business and Professional Women a organisé l’Equal Pay Day 2024, mardi 19 mars dernier, dans la salle d’honneur du Sport Nautique d’Amiens. La thématique choisie était "Femmes et sport, égalité professionnelle et salariale : mythe ou réalité ?"

Table ronde avec Valentine Roger championne du monde de Boxe thaï, Erika Sauzeau médaille de bronze JO de Tokyo en Aviron et à gauche, Marie-Cécile Guyot, la présidente.
Table ronde avec Valentine Roger championne du monde de Boxe thaï, Erika Sauzeau médaille de bronze JO de Tokyo en Aviron et à gauche, Marie-Cécile Guyot, la présidente.

Les sportives, Érika Sauzeau, médaillée en aviron aux Jeux de Tokyo 2021, et Valentine Roger, championne de France boxe thaï, ainsi que Maylis Jeannest de la délégation HDF jeunesse, engagement et sport, Jean-Claude Ester, délégué Somme Droits des Femmes et à l'Égalité et Léandre Leber, journaliste et co-fondateur de Gazette Sports sont venus témoigner lors de la table ronde interactive avec le public proposée par BPW Amiens-Picardie, sur l'égalité professionnelle et salariale dans le sport. « En effet, l’antenne picarde de BPW, l'ONG internationale a pour objectif de développer le potentiel professionnel et le leadership des femmes à tous les niveaux. Nous avons pour ambitions principales d’obtenir la participation égalitaire de femmes et d’hommes aux postes décisionnaires, l’égalité des rémunérations hommes/ femmes à compétences et postes équivalents ainsi qu’une meilleure représentation des femmes dans la création d’entreprise. En différence de salaire dans le privé c'est 23,9%. L'écart se creuse quand les femmes ont des enfants encore en 2024. En matière de formations, par exemple, on a seulement 17% de femmes qui vont dans les grandes prépa scientifiques », assure Marie-Cécile Guyot, présidente de BPW Amiens-Picardie, créée il y a 12 ans et qui a choisi ce thème sportif pour surfer sur la vague des prochains Jeux olympiques de Paris.

Concours d'éloquence

L’association, féminine certes, mais qui accepte volontiers les hommes compte une trentaine de membres qui souhaitent participer à son développement. « Plusieurs sujets me tiennent à cœur et plus particulièrement la pédagogie, expliquer, informer, sensibiliser comme ce soir avec cette action autour de l'Equal pay Day. J'aime aussi l'idée d'apporter des outils comme des formations à la négociation salariale que l'on va relancer. Car une jeune femme qui arrive dans une entreprise et qui négocie mal son salaire, traine cette situation durant toute sa carrière dans sa boîte. Un autre outil est la prise de parole en public. Souvent les hommes ont plus d'aplomb que les femmes. Qui dit prise de parole, dit confiance, légitimité et pouvoir de conviction. Il y a quand même 70% des femmes qui n'osent pas demander une promotion », assure la présidente qui organise un concours d'éloquence le 27 avril à Amiens ouvert à tous. La grande finale aura lieu à Lille avec les différents vainqueurs des concours des autres antennes BPW de France, mi-juin.

Intervenir dans le milieu scolaire

BPW est une ONG Internationale, multiculturelle et apolitique. Créée aux États-Unis en 1918 et implantée à Genève en 1930, BPW International compte aujourd’hui 30 000 adhérentes réparties dans près de 100 pays sur les cinq continents. C’est le plus important réseau non corporatiste de femmes professionnelles au monde. BPW International a même un statut consultatif auprès de l’ONU depuis 1947, bénéficie du statut participatif au Conseil de l’Europe et siège au Lobby Européen des Femmes.

« Ce que nous faisons aussi c'est d'intervenir en milieu scolaire. C'est dès le plus jeune âge qu'il faut parler de ces sujets. Il y a encore tellement de choses à faire comme lutter contre les stéréotypes, les discriminations dans le monde du travail, encourager les femmes à entreprendre ou encore développer les réseaux de développement personnel et d’entraide », ajoute Marie-Cécile Guyot dont les valeurs rejoignent celles de BPW à savoir une lutte de fond sans laquelle les droits des femmes actives, salariées comme indépendantes et chefs d’entreprise, ne peuvent que stagner, voire régresser. Le militantisme tel qu’il est pratiqué chez BPW a donc vocation à faire tomber les préjugés auxquels sont confrontées les entrepreneuses et à mettre en avant la femme dans son statut professionnel, une mise en avant qui ne peut évidemment que bénéficier aux entrepreneuses.