Environnement : l’éolienne pour tous

Le jeune ingénieur lyonnais Théophile Bresson a posé le pied en Lorraine en 2010 pour son stage de fin d’études pour ne plus la quitter…
Le jeune ingénieur lyonnais Théophile Bresson a posé le pied en Lorraine en 2010 pour son stage de fin d’études pour ne plus la quitter…

Nom : AeroSeed. Localisation : Semécourt. Effectif : 2. CA 2013 : 32 000 € HT. Signe particulier : inventeur d’une éolienne urbaine dont les plans sont sous licences libres, à disposition de tous. La société mosellane AeroSeed compte deux associés et deux activités : un bureau d’études industriel spécialisé en simulation numérique, et la conception d’une petite éolienne capable de fonctionner dans des zones où le vent est irrégulier et change souvent de direction (quartiers résidentiels, reliefs montagneux…) avec un rendement aussi bon que celui d’une éolienne classique dans un espace dégagé. «Le bureau d’études est là pour financer l’industrialisation de notre éolienne urbaine», reconnaît sans détour Théophile Bresson. C’est pendant son stage de fin d’études en 2010 que cet ingénieur lyonnais d’origine rencontre son mentor Vincent Mauvady, chirurgien, avec qui il s’associe pour donner vie à son projet d’éolienne urbaine. Commence alors une quête de financement décevante. «De 2010 à 2012, nous avons sollicité le Conseil Régional, Oséo, l’APCI… Nous n’avons rien reçu. Beaucoup de com’ est faite pour dire que la Lorraine est une terre d’industrie et qu’elle soutient les nouveaux projets… C’est du flan ! La seule réponse qu’on nous a faite, c’est : «quand ça fonctionnera, on vous financera».

Libre

Le jeune ingénieur lyonnais Théophile Bresson a posé le pied en Lorraine en 2010 pour son stage de fin d’études pour ne plus la quitter…

Le jeune ingénieur lyonnais Théophile Bresson a posé le pied en Lorraine en 2010 pour son stage de fin d’études pour ne plus la quitter…

La question d’un brevet se pose, mais sans financement c’est impossible. Puis en 2013, une idée germe dans la tête du jeune ingénieur : «j’ai commencé à penser à la licence libre. Ce fut douloureux !», sourit-il, «ça a remis en cause toute ma formation d’ingénieur où on m’avait appris à protéger mes idées. Avec la licence libre, vous n’êtes plus seul à développer votre marché : tout le monde peut utiliser vos plans. Ceux qui s’en servent doivent mentionner que l’idée vient de vous, et s’engagent à mettre toutes les modifications apportées aussi sous licence libre.» À défaut de financement public, c’est vers le public qu’AeroSeed se tourne en lançant une campagne de financement participatif sur Ulule fin mai. «Cela nous fait un apport (AeroSeed a atteint son premier objectif de 6 000 € en 9 jours, ndlr), une publicité gratuite, et surtout une étude de marché exceptionnelle ! Des gens qui vous financent directement, c’est mieux qu’un questionnaire de satisfaction.» Prochain but : atteindre les 20 000 € avant fin juin pour améliorer l’éolienne et la proposer en kit prêt à monter…