Aménagement
Entreprises, logements, biodéchets, la communauté de communes du Val de Somme poursuit ses projets de développement
La communauté de communes du Val de Somme qui s’étend à l’Est d’Amiens, sur un territoire de 250 km2, a son siège à Corbie. Et c’est une intercommunalité en bonne santé financière, si bien que les projets qu’elle porte sont ambitieux.
Avec ses 33 communes et ses 26 542 habitants, la communauté de commune du Val de Somme fait figure de territoire dynamique. Zoom sur trois projets en cours : un lotissement d’activités, la création de logements, et la collecte de biodéchets.
Un nouveau lotissement d’activités
La communauté de commune affiche une volonté d’attirer de l’activité économique et donc les entrepreneurs. C’est dans ce sens qu’a été créé en 2018, le village d’entreprises du Val de Somme, implanté à Villers-Bretonneux, idéalement situé entre l’A29, l’A1 et l’A16. Les trois bâtiments, qui regroupent des bureaux, un espace de coworking, mais aussi des ateliers, permettent aux micro-entreprises de développer leurs activités tout en étant accompagnés par la CCI. Les loyers y sont 20% moins chers que dans la métropole d’Amiens.
« Aujourd’hui, la pépinière est quasiment à 100% d’occupation », indique Frédéric Pelletier, Directeur général des services à la communauté de commune du Val de Somme. Menuiserie métallique, fourniture spécialisée de matériel informatique et de réseaux, mécanique automobile, agences de conseil, les entrepreneurs y restent quatre années maximums, « pour ensuite voler de leurs propres ailes ».
Face à ce succès, la communauté de commune a décidé d’élargir l’offre. Juste derrière la pépinière, elle est propriétaire d’un terrain en friche de 8,5 hectares. « Nous souhaitons y implanter un lotissement d’activités pour des TPE qui veulent acheter un terrain, explique le directeur des services, il y a la possibilité d’y installer une vingtaine de parcelles de 2 500 à 3 500 m2.»
La procédure d’étude d’impact a été lancée, « il faudra ensuite une année pour qu’elle se fasse. Nous pouvons donc envisager des premiers travaux de voirie, de décapage du terrain etc. début 2023, avec un début de commercialisation durant l’année prochaine ». Plusieurs entreprises ont déjà manifesté leur intérêt face à ce projet, « nous avons une liste d’attente, avec des entreprises qui viennent de la métropole amiénoise notamment, qui ne trouvent pas de terrains ».
Six cent soixante-six nouveaux logements en quatre ans
Autre axe fort de la politique de la collectivité : le logement, avec un objectif de 666 logements nouveaux jusqu’à 2026. Le plan local de l’Habitat, PLH, vient de terminer sa première phase de diagnostic et l’enjeu est d’adapter au maximum l’offre de logements aux populations.
Avec ce constat : dans le Grand Amiénois, le Val de Somme a un profil original, avec une croissance constante de la population depuis la fin des années 1950. En 50 ans, le territoire a gagné 6 500 habitants, et c’est la seule communauté de communes du Grand Amiénois à avoir connu un solde migratoire positif.
Mais la population vieillit, et les besoins évoluent. « Il faut donc construire davantage de logements de plain-pied, à proximité des services », indique Frédéric Pelletier. Le marché locatif social est également tendu, il est de plus en plus difficile pour les ménages modestes ou les familles monoparentales de trouver un logement social.
L’objectif est d’augmenter cette offre également, « un projet de lotissement est notamment en cours à Fouilloy, avec une proportion de logements sociaux ». L’objectif du PLH est aussi de réduire l’habitat insalubre, « un bureau d’étude a été retenu pour intervenir sur le territoire et élaborer un diagnostic en lien avec les élus pour cartographier ces habitats. L’idée est ensuite d’aider les propriétaires à entreprendre des travaux ».
Enfin, dernier axe de développement récent de la communauté de communes du Val de Somme : la collecte séparée de biodéchets. Depuis novembre dernier, elle incite à trier les épluchures de légumes et de fruits, coquilles d’œufs, et autres restes de pain pour qu’ils soient revalorisés. Des cantines du territoire y participent, mais cela demande des ajustements.
« On s’est aperçu qu’il fallait nettoyer au jet les conteneurs qui reçoivent les biodéchets chaque jour, et il n’y a pas d’installation de ce type qui le permette dans les cantines, explique le maire de Marcelcave, Alain Savoie, vice-président en charge de la commission Environnement dans la communauté de communes. On a donc mis en place un système de sacs biodégradables dans une collectivité, c’est un test qui semble réussi, mais il faut que l’on chiffre le surcoût. »
Une dizaine d’entreprises du secteur, supermarchés, restaurants, boulangeries, participent également à cette collecte, « mais il faut encore plus motiver la population à prendre conscience de l’importance de réduire ses déchets et de les revaloriser, c’est ça la grosse difficulté », conclut le maire.