Entreprises en mode séduction
Vingt-huit entreprises meusiennes participeront du 18 au 25 mars aux Journées lorraines portes ouvertes (JLPO), dont neuf dans le cadre de la Semaine nationale de l’industrie. Le succès devrait être au rendezvous pour cette nouvelle édition, qui a d’ores et déjà séduit 1400 visiteurs pré-inscrits.
Patrice Lombard, le président du Medef, Jean-Claude Rylko, le président de l’UIMM et Michel Jubert, le président de la CCI territoriale de la Meuse ont pris ensemble leur bâton de pèlerin lors de la conférence de presse annonçant les JLPO et la Semaine de l’industrie, qui auront lieu du 18 au 25 mars. Les trois organisateurs souhaitent porter le même message : à l’heure où la crise économique sévit et où des casses médiatiques sont au coeur de l’actualité, certaines entreprises se portent bien. Leur seul problème ? C’est leur absence de communication. D’où la nécessité de rappeler que des opportunités sont à saisir dans l’industrie où les départs en retraite devront être suivis par des recrutements. Encore faut-il avoir des employés motivés, formés et qualifiés. Des besoins sont identifiés en Meuse en soudure ou en chaudronnerie. Reste que ces secteurs manquent d’attractivité, par méconnaissance. «Les opérations portes ouvertes doivent permettre de découvrir l’industrie, ses métiers mais aussi des hommes qui s’investissent et s’épanouissent», prévient Jean-Claude Rylko. Si certains assimilent l’industrie à des ateliers sales, la réalité est toute autre, confirme Michel Jubert, preuve à l’appui, mettant en avant le flaconnage de luxe ou encore l’ameublement de bois. «En décidant de jumeler les JLPO et la Semaine nationale de l’industrie, la Lorraine a choisi la bonne formule pour renforcer l’attractivité des métiers et des entreprises», estime Patrice Lombard.
1 400 visiteurs annoncés
Cette année, vingt-huit entreprises ont accepté de jouer le jeu. Si la plupart sont des fidèles, certaines structures ouvrent leur porte pour la première fois, c’est le cas d’ArcelorMittal à Revigny, Cabanès à Velaines, Clair de Lorraine à Void-Vacon, ERDF, Orange mais aussi la menuiserie Logisol, les travaux forestiers Pannequin ou encore le soustraitant industriel Sodexo. Le choix est donc large pour les visiteurs, qui ne seront pas seulement Meusiens. Certains élèves viendront de Meurthe-et-Moselle pour découvrir le laboratoire de l’Andra à Bure. Car au delà du grand public, une dizaine de classes mais aussi des organismes d’insertion accompagneront des groupes dans cette immersion professionnelle. C’est d’ailleurs un des souhaits des organisateurs. Les entreprises ont aujourd’hui besoin de jeunes pour que le territoire ne s’appauvrisse pas. Et là, tout reste à faire pour convaincre les collégiens ou les lycéens, mais également leurs familles et leurs enseignants. L’objectif est de leur faire comprendre que la voie générale n’est pas la seule issue possible. Les arguments sont déjà trouvés, comme le prouve la réussite de l’antenne barisienne du CFAI de Maxéville. En trois ans, les effectifs ont doublé pour atteindre soixante-trois apprentis avec des taux de réussite dépassant les 85 % et une grande proportion d’embauches juste après l’obtention des diplômes. Le constat est le même pour le CFA Louis Prioux où le remplissage des sections de mécanique est particulièrement élevé. S’ils ont conscience des difficultés à faire changer les représentations sociétales en France, les ambassadeurs des entreprises, et notamment des industries vont pendant une semaine tenter de séduire le plus grand nombre. L’ambition est évidemment de peser dans le choix de l’orientation des jeunes.