Entreprises : comment basculer vers la vente en ligne ?
Les temps sont difficiles pour les commerçants et producteurs, qui doivent trouver de nouveaux débouchés à leurs produits. Le numérique peut être une solution, mais comment mettre en place un site d’e-commerce, avec qui et sur quelles aides compter ?
Selon une récente étude de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), depuis le début de la crise sanitaire 37% des consommateurs recourent davantage au e-commerce, 30% achètent des produits alimentaires sur Internet et 70 % sont en attente d’une offre en ligne de la part de leurs commerces de proximité.
L’enseignement clé de ces tendances est que la vente en ligne ne doit certainement pas se limiter à des biens électroniques vendus par des multinationales du Web. Les artisans, producteurs, commerçants et restaurateurs peuvent eux aussi profiter de l’e-commerce pour soutenir leur activité. Certains professionnels proposent déjà de la vente par correspondance classique. Mais comment passer à l’étape supérieure ?
S’adosser à une plateforme existante
Les géants du secteur, comme l’américain Amazon ou le français Cdiscount, vous permettent de vendre vos produits sur leur site, moyennant un abonnement mensuel et des commissions sur chaque vente. Au vu de la concurrence présente sur ces plateformes, on les choisira de préférence pour la commercialisation de produits originaux.
Pour les produits fermiers, les professionnels peuvent rejoindre le ‘drive’ fermier de leur département. Ils référenceront alors leurs produits sur le site, puis livreront les commandes en «click and collect», toute la partie technique étant prise en charge par le réseau «Bienvenue à la ferme».
Bien d’autres plateformes, à portée locale comme nationale, sont accessibles. Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) aident à les identifier. Certaines d’entre elles ont par ailleurs lancé leurs propres initiatives, comme la CCI Paris Île-de-France avec l’opération «pausedejeuner.fr», visant à rapprocher restaurateurs et entreprises à travers la vente à emporter.
Louer son site d’e-commerce
Construire un site Web sur mesure peut revenir cher, en matière de conception comme de mises à jour. La plupart des agences de création Web proposent aujourd’hui de gérer le site de votre entreprise sur abonnement, avec des options de vente en ligne. Attention, toutefois, à ce que les opérations de monétique (paiement en ligne) soient bien prises en charge, car leur mise en place est assez fastidieuse.
Pour une TPE, il est préférable d’opter pour une offre clé en main, qui pourra venir d’une agence Web ou d’une entreprise de services du numérique, éventuellement locales, d’un grand opérateur comme La Poste (Box e-commerce), Orange (Site Web Clé En Main E-commerce) ou Solocal, ou d’acteurs spécialisés du secteur (par exemple, Ionos, avec ses offres packagées PrestaShop).
Trouver des partenaires et des aides
Il est difficile de s’y retrouver dans la jungle des offres disponibles. Les Chambres de métiers et d’artisanat (CMA) et les CCI seront des alliés précieux pour découvrir des solutions adaptées, à tarif raisonnable.
D’autres initiatives pourront être utiles, à commencer par «Clique Mon Commerce» (clique-mon-commerce.gouv.fr), dédié à ceux «qui souhaitent se numériser et développer rapidement une activité en ligne». Plus généralement, le portail de la transformation numérique des entreprises, France Num (francenum.gouv.fr), reste une référence pour trouver un accompagnement ou un financement.
Le plan de relance propose plusieurs aides en faveur du numérique : le Chèque France Num de 500 euros pour accompagner certaines entreprises dans leur passage au numérique et au e-commerce (cheque.francenum.gouv.fr) ; le prêt croissance TPE proposé par Bpifrance, lequel peut couvrir des investissements dans le numérique (www.bpifrance.fr).