Entrepreneurs : les raisons de la colère
Stop au massacre ! Une première en Meurthe-et-Moselle la CGPME et le Medef ensemble avec les autres fédérations d’entreprises pour monter au créneau face à la politique gouvernementale. Regroupés le 13 novembre à la Maison de l’Entreprise de Maxéville, ils ont tiré à boulet rouge sur tous les projets de loi en cours. La grogne patronale monte en puissance.
Côté pile, il y a les «grands» patrons de l’Association française des entreprises privées (Afep) : François Pinault (PPR), Pierre Pringuet (Ricard), Paul Hermelin (Capgemini) ou encore Christophe de Margerie (Total), Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain) qui murmurent à l’oreille du chef de l’État (comme la mis en avant nos confrères de Libération dans son édition du 12 novembre). Côté face, il y a les «petits », patrons de PME-PMI, artisans, commerçants, agriculteurs ou encore auto-entrepreneurs. Tous sont exacerbés, excédés, asphyxiés criant «Stop au massacre». Démonstration de force le 13 novembre dernier à la Maison de l’entreprise de Maxéville. Pas de bonnets rouges à l’horizon mais des entrepreneurs remontés contre trois dossiers principaux. Le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire et l’instauration du droit d’information préalable des salariés pour favoriser les reprises d’entreprises. La loi de Finances 2014 avec l’augmentation de la surtaxe exceptionnelle sur l’impôt des sociétés et la taxe carbone. La loi sur les retraites et la pénibilité.
CGPME-Medef unis
«Il faut modifier la ligne de conduite du gouvernement. La hausse systématique du coût du travail, la création de nouveaux impôts et l’augmentation de ceux existants, la complexité de la réglementation actuelle y compris des normes environnementales sont des freins à la croissance et au développement de nos entreprises», entonne Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle. À ses côtés, son homologue de la CGPME, Étienne Malher. Une union sacrée, CGPME-Medef… une première dans le département. Une union renforcée par la présence de l’ensemble des organisations patronales, une trentaine au total. Toutes parlent d’une même voix. «Laissez-nous nous développer et laissez-nous employer. Si l’on continue ainsi il n’y aura plus de PME en France. Sans changement, nos entreprises sont vouées à l’échec et beaucoup d’entre elles vont s’éteindre, laissant place au chômage et à l’appauvrissement du département ». Le message est lancé reste à savoir s’il sera entendu du côté de Bercy notamment.