Déjeuner sur l’herbe après une assemblée générale histoire de digérer la myriade de chiffres et d’objectifs annoncés pour les mois à venir. Barbecue aux bords de l’eau sur les berges d’un quartier d’affaires avec en prime le soleil comme invité. Fête des voisins version entrepreneurs en plein cœur d’une zone d’activité et le nec plus ultra, un avatar de garden-party dans un cadre plus ou moins bucolique où tout le monde lève son verre (avec modération malgré une refonte de la loi Évin) à la gloire des six premiers mois passés et affrontés malgré l’adversité et l’austérité imposée. C’est beau la convivialité entrepreneuriale en ce mois de juin ! Surtout que le plan TPE-PME lancé la semaine dernière par le premier Ministre, Manuel Valls, véritable «Small Business Act» américain libéral à la française (un tantinet édulcoré tout de même, mais ce n’est qu’un début), laisse présager des jours meilleurs pour les entrepreneurs, du moins dans les textes. La peur de l’embauche tant mise en avant devrait gentiment s’estomper car il va être possible de renouveler deux fois les CDD des salariés avant de les embaucher dix-huit mois après en CDI. Lequel CDI ne devrait plus être un chaînon meurtrissant vu le plafonnement des indemnités de licenciement annoncé en cas de licenciement abusif. Sur ce point précis il faudra, tout de même, que cette intrusion dans la justice prud’homale soit estimée conforme à la constitution. À ceci s’ajoute le 49-3 (re)dégainé sans doute pour le passage en force de la loi Macron (logiquement, à l’heure où ces lignes sont écrites, il reste encore dans le holster gouvernemental) et certains de ses amendements remaniés, comme celui sur le travail du dimanche, font que cela peut aller dans le bon sens. Il n’est pas beau l’été qui s’annonce !