Territoires

Entreprendre avec l'Adie : les réponses en Moselle

Dans le cadre de la semaine de la micro-entreprise, l’Adie organise, avec son réseau partenarial, plusieurs rendez-vous en Moselle. Toujours avec la même philosophie déclinée sur les territoires : défendre et accompagner des femmes et des hommes dans leur volonté d’entreprendre, même sans moyens financiers, diplômes, ni réseau relationnel.

Actionner les leviers pour développer un micro-entrepreunariat pérenne.
Actionner les leviers pour développer un micro-entrepreunariat pérenne.

Frédéric Lavenir, président de l’Adie, a les mots justes pour décrire une situation s’apparentant à une vraie question sociétale : «Notre responsabilité est de faire en sorte que les micro-entrepreneurs soient bien financés et bien accompagnés : de cela dépend en effet que leur projet soit une réussite, qu’il leur apporte autonomie, revenu décent et satisfaction. C’est pourquoi chaque jour, salariés et bénévoles de l’Adie, nous nous mobilisons pour leur donner toutes les chances de réussir. Mais malgré la croissance extrêmement forte de notre activité et de nos moyens au cours des dernières années, notre capacité d’action est encore très en dessous des besoins, qui se comptent en centaines de milliers de créations. À nous donc, et à l’ensemble des acteurs associatifs et publics concernés, de poursuivre et d’amplifier nos efforts. La responsabilité de l’État quant à elle est de faire en sorte qu’enfin les entrepreneurs et indépendants à revenus modestes (dont les micro-entrepreneurs) puissent, en équité, compter sur la solidarité nationale au même titre que les salariés : une grande part, sinon l’essentiel de la précarité qu’ils ressentent tient au fait que le système actuel les laisse en grande partie invisibles, dans l’angle mort des droits sociaux, que ce soit en matière de prévoyance, d’accès effectif aux allocations familiales, au logement, à la formation, de constitution des droits à la retraite.»

Levier pour entreprendre

Engagée depuis sa création, en 1996 (elle s’est implantée en Moselle deux ans plus tard), dans la défense de cette idée que chacun peut entreprendre, même sans moyens financiers, diplômes, ni réseau relationnel, l’Adie Grand Est a développé un modèle qui n’a jamais été plus utile qu’en cette période d’incertitudes économiques, durant laquelle un nombre croissant de personnes souhaitant développer leur propre activité. Que de questions en 2009, un lancement de l’auto-entreprise : allait-elle permettre de créer de vraies entreprises ? Allait-elle encourager des pratiques de salariat déguisé, précariser l’emploi ? Allait-elle introduire une concurrence déloyale avec les entreprises classiques ? Quinze ans après, le régime de la micro-entreprise a transformé le paysage de la création d’entreprise. Sur le million d’entreprises créées en France chaque année, 6 sur 10 sont des micro-entreprises. Même proportion en Moselle sur les plus de 11 000 créations annuelles. Avec ce constat : la plupart d’entre elles n’auraient jamais été lancées sans ce régime simplifié. Au quotidien, l’Adie, finance et accompagne ces femmes et ces hommes dans leur projet de vie : envie d’exprimer un talent, une passion, un savoir-faire, des valeurs, une créativité… Artisans, restaurateurs, prestataires de services à la personne, commerçants de proximité. Vecteur de lien social, il sont installés dans les territoires.

Décrypter la micro-entreprise et son écosystème

Ces derniers jours, l’Adie Grand Est organisait en Moselle une série de rendez-vous dédié à la création d’entreprise. Le 1er octobre, l’Espace entreprise de Sarreguemines permit d’accueillir des porteurs de projet, dans leurs premiers pas. Plus spécifiquement, ce lundi 7, l’agence de Metz, à proximité du QPV de Borny, articulait une matinale autour du financement de la micro-entreprise, en corrélation avec France Travail, Germinal et l'Urssaf. Partenaires et porteurs de projet étaient réunis autour d’une même table. Quatre heures pour décrypter la réalité d’entreprendre dans ses composants et décrypter le micro-crédit professionnel, ce prêt pour financer son activité. Une première partie de session collective pour aborder les points clés et documents pour demander un financement suivie d’un speed dating visant à mettre en relation directe organismes et porteurs afin que ceux-ci obtiennent conseils, accompagnements, orientation et financements. Ce vendredi 11, deux autres rendez-vous : à la Pépinière d’Entreprises Eurodev Center de Forbach, B.A. B-a de la création d’entreprise et du régime de la micro-entreprise, et, à Saint-Avold, l’arrête du bus de l’entrepreneuriat. La micro-entreprise est une passerelle indispensable pour l’accès à l’entrepreneuriat. Avec ces quelques données : 37 % des micro-entrepreneurs sont des femmes, 36 % des jeunes de moins de 30 ans. Enfin, 62,5 % des entrepreneurs ruraux sont des micro-entrepreneurs et 75 % des entrepreneurs des quartiers. 65 % des micro-entrepreneurs n’auraient pas créé leur entreprise sans ce régime qui a finalement démocratiser l’accès à l’entrepreneuriat, répond à des besoins sociétaux. Enfin, le taux de pérennité à trois ans d’une micro-entreprise est de 46 %. Il monte à 77 % pour celles financées et accompagnées par l’Adie qui répond là aux demandes de populations n’ayant pas accès aux crédits bancaires classiques.

48 
C’est le nombre de clients en moyenne pour les micro-entrepreneurs financés par l’Adie en 2024.