Billet

Engouement populaire

Surfant sur la vague d'une cérémonie d'ouverture remarquable, les Jeux olympiques de Paris sont idéalement lancés. L'opportunité de profiter de ces joutes sportives qui nous fédèrent. 

Les débuts de ces Jeux olympiques de Paris font plaisir à voir. Porté par une cérémonie d’ouverture splendide de tolérance, mariant histoire, modernité, diversité, inclusivité, humour et audace, bousculant les codes, volontiers transgressive, l’événement planétaire est parti sur de bonnes bases, suscitant un enthousiasme communicatif, avec ses sites de compétition remarquables, ses ferventes ambiances dans les tribunes, ses audiences télé qui grimpent en flèche. Des ingrédients de concorde populaire comme seul le sport peut nous en offrir, dans ses moments extatiques et d’ascenseur émotionnel. Tout cela n’est pas sans rappeler l’aventure de France 98 qui fit chavirer notre pays de bonheur. Finalement, par les temps présents, les moments où nous sommes unis pour le meilleur ne sont pas légion. Alors, il y a aura toujours les esprits chagrins, les éternels nostalgiques d’un temps passé où, paraît-il, c’était mieux avant, les défaitistes pour tout et envers tout. N'en doutons pas : la France est riche de ses différences et de son multiculturalisme. Alors, bien sûr, cette trêve dans une actualité ces derniers mois très anxiogène, ne durera que quelques jours. Tout cela tient de l’éphémère. Pour peu que les sportifs tricolores portent le total de nos médailles très haut, l’euphorie et un doux climat de lâcher-prise se prolongeront jusqu’à la rentrée peut-être. Puis, le quotidien reprendra son fil, les affaires courantes seront à nouveau à l’ordre du jour. Les Jeux olympiques de Paris ne changeront rien aux troubles et aux désordres du monde, ici comme ailleurs. Ils n’inclineront pas la courbe inexorable du dérèglement climatique. N’empêche, ils auront existé dans notre collectif. C’est déjà beaucoup. Alors, profitons-en. 206 pays, 32 sports, 329 épreuves. Ne boudons pas notre plaisir.