Endettés contre entêtés…
Oxi ! Le Non à l’austérité de nos voisins grecs, suite au référendum du 5 juillet, a mis le monde économico-politique européen sens dessus dessous. Réunion au sommet des États membres de l’Eurogroupe, avec en première ligne une Allemagne bien ancrée sur ses positions. Des positions jugées plus que rigides par certains et que la France a tenté d’arrondir les angles, histoire de laisser la porte entrouverte aux potentielles négociations et trouver une solution à cette situation de plus en plus incompréhensible pour bon nombre. Trouver un accord, négocier une éventuelle sortie de la zone euro (à moins d’y être poussé fermement) ou tout simplement tomber dans le chaos et être cette fois-ci complètement occis. À l’heure où ces lignes sont écrites, rien n’est encore décidé pour la Grèce. Il semble d’ailleurs que malgré l’urgence souvent mise en avant, il faudra du temps pour aboutir à un consensus acceptable pour tout le monde et sortir de cette véritable crise. Une crise naturellement financière mais qui va bien au-delà. Une crise morale, une crise de conscience ! Comment peut-on imaginer que la Grèce puisse réellement rembourser ses créanciers sans se saigner à blanc pendant des décennies ? Peut-on même l’accepter ? La dette grecque est colossale et ce n’est pas cinq années d’austérité qui ont changé la donne. Il y a aussi les autres dettes de quelques pays européens (dont la France) présentes également et qui continuent à se creuser. Toutes ces dettes sont des boulets qui plombent l’économie tout entière. Et si on les effaçait tout simplement, ou au mieux les adapter ? Il faudrait pour ce faire un important retour de la pensée altruiste (souvent oubliée). C’est peine perdue ? Pas si sûr…