En toute virtualité…

Ces terminologies sont courantes, trop courantes au point même d’être aujourd’hui tout simplement galvaudées. Après être sortie la tête de l’eau de la crise sanitaire, la planète Communication tourne toujours à plein régime, entraînant dans son orbite tout un pan de l’écosystème économique local. Les rencontres professionnelles et l’événementiel sont aujourd’hui en mode de reprise active avec des ajustements et adaptations réfléchis et acquis pendant ces deux dernières années. Pour le seul cas de l’agglomération nancéienne, pas moins d’une quarantaine de congrès sont annoncés pour cette année dans le seul centre de congrès Prouvé de Nancy sans compter les foires et salons. Un bon signe ! Bannière générique affichée : les retrouvailles. Les écrans interposés, les visio contraintes et forcées mais tellement utiles et salvatrices dans les moments difficiles de la pandémie, sont naturellement toujours présents mais le présentiel voire le tactile et l’affectif reprennent, enfin, leur droit de cité. Mais pour combien de temps ? L’explosion des métavers, ces univers virtuels où l’individu se réduit à un avatar en divulguant sans s’en rendre compte (ou plus grave d’une façon purement volontaire) l’ensemble de sa vie privée et ses données personnelles à la puissance algorithmique de ces concepteurs disciples de l’intelligence artificielle, gagnant ainsi tous les secteurs d’activité. La sphère des communicants s’en empare y voyant pour bon nombre l’avenir et surtout un canal de médias supplémentaires, histoire de toucher encore plus de cibles. Communiquer est un fait humain où les êtres se doivent d’être non pas simplement connectés mais en réelle osmose et contact. L’Homme est un animal social même si les loups solitaires peuvent être présents mais souvent ils chassent en meute. La sociabilité virtuelle a déjà montré ses limites et ses errances souvent dramatiques. Attention aux dérives...