En toute solidarité...

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Valérie Beausert-Leick est la quinzième femme en France à présider un exécutif départemental.
© : GBERGER-CD54 Valérie Beausert-Leick est la quinzième femme en France à présider un exécutif départemental.

Première femme à être élue, le 13 juillet dernier à la présidence du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Valérie Beausert-Leick affiche un ADN social au cœur de ses convictions et actions. Celle qui succède à Mathieu Klein (élu maire de Nancy et président de la Métropole du Grand Nancy) prend les rênes d’un exécutif départemental acteur majeur dans la gestion de la crise sanitaire et économique actuelle où la notion d’économie vertueuse prend tout son sens.

Être la première femme élue à la tête du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, ce n’est pas «un aboutissement» pour Valérie Beausert-Leick mais plutôt «le prolongement d’un engagement au service du département et de ses habitants car, en fait, tout cela n’était pas vraiment prévu. Je prends cela avec beaucoup d’humilité et surtout beaucoup de détermination.» Quelques jours après son élection, le 13 juillet dernier à la présidence de l’exécutif meurthe-et-mosellan (25 voix contre 18 à Luc Binsinger, candidat de l’union de la droit et du centre), celle qui est entrée en politique il y a maintenant cinq ans sous l’étiquette socialiste avec sa nomination par son prédécesseur Mathieu Klein (élu maire de Nancy et président de la Métropole du Grand Nancy il y a quelques semaines) comme vice-présidente du Conseil départemental déléguée à l’aménagement et à la solidarité des territoires, n’est pas du genre à tirer la couverture à elle. Pas vraiment dans l’ADN de cette femme de la société civile (elle est proviseur d’un lycée professionnel et de l’École de lutherie de Mirecourt). De formation sociologue, d’abord éducatrice spécialisée, elle rejoint l’Éducation nationale en 1987 où elle occupe tour à tour les fonctions de conseillère principale d’éducation, chargée de mission puis à la direction de différents établissements. La lutte contre les inégalités s’affiche comme le fil rouge de son engagement professionnel, syndicat et associatif.

Combats à mener

Elle a notamment contribué à la création des Contrats Territoires Solidaires et s’est engagée pour renforcer l’appui aux communes les plus fragiles. Son implication est également forte dans la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, l’égalité femmes-hommes, la coopération transfrontalière ou encore le service public en milieu rural. «Je suis particulièrement émue d’être la première femme élue à la tête de notre collectivité, et d’ajouter en même temps, une touche de mixité sur la photo de famille, décidément encore très masculine, des départements du Grand Est», a déclaré à l’issue du vote du 13 juillet la nouvelle présidente. «Je mesure la responsabilité qui la mienne au regard de tous les combats à mener.» Et ils sont nombreux dans cette période de crise sanitaire et crise économique et sociale plus que sous-jacentes. «Nous sommes et serons présents cet été, en responsabilité, face aux risques qui pèsent sur notre industrie, je pense évidemment à Saint-Gobain, à Renault ou à Baccarat, mais aussi à l’ensemble de notre tissu économique qui appelle à la plus grande vigilance.» Si l’exécutif départemental ne possède plus la compétence économique, ses actions et interactions dans ce domaine prennent aujourd’hui toute leur importance. «Cette crise sanitaire, qui est aujourd’hui économique et sociale, démontre la nécessité d’un modèle économique plus vertueux où la notion de proximité prend tout son sens et s’additionne à une solidarité nécessaire mais surtout qui se doit d’être naturelle.» Une transition économique déjà entreprise par le projet départemental depuis de nombreuses années à l’image de l’importance grandissante de l’Économie sociale et solidaire et d’une coopération renforcée entre les territoires ruraux, urbains et périurbains permettant «l’autonomie et l’inclusion de tous les Meurthe-et-Mosellans.» La nouvelle pilote de l’exécutif départemental a aujourd’hui un peu plus de huit mois pour continuer à mettre en œuvre ses transitions aussi bien économique, écologique, démographique que numérique. Les prochaines élections de l’exécutif départemental sont fixées au mois de mars prochain.