En toute responsabilité...

Les panneaux d’informations digitaux n’indiquent pas (pour une fois) d’accident et de ralentissement mais stipulent aux conductrices et conducteurs de lever le pied et de réduire leur vitesse de 20 km/h par rapport à la vitesse autorisée. Une disposition qui ne coûte pas grand-chose et vous fait même économiser un peu (beaucoup) de carburant, loin d’être négligeable par les temps qui courent. En se mettant à 90 km/h au lieu de 110, l’acte est sécuritaire et la conscience environnementale du conducteur n’en est qu’améliorée, sans parler d’une certaine fierté de faire quelque chose pour la planète. Eh bien, cela ne semble hélas pas réellement fonctionner. Force est de constater qu’il y a beaucoup plus de monde sur la voie de gauche que de bons samaritains respectant, non pas ce conseil, mais une décision préfectorale. À gauche, bon nombre de véhicules où la conscience environnementale du conducteur apparaît se limiter à un zéro pointé le tout avec la climatisation à bord à fond les manettes. Ce type de comportement, vu la typologie et marques de certains véhicules bravant ce conseil écolo-citoyen, confirme une enquête sur les propriétaires de certaines marques de voiture (enquête pas vraiment glorieuse à leur égard). Dis-moi dans quoi tu roules, je te dirais qui tu es ! À l’heure où nos forêts brulent un peu partout dans l’Hexagone, il est dommageable de continuer à constater qu’une grande majorité d’entre nous, continuent à regarder ailleurs. À l’heure où le collectif responsable, bien présent dans les discours, s’affiche comme une nécessité, l’individualisme l’emporte dans la réalité. À méditer quand vous enverrez un mail émettant 20 grammes de C02, soit l’équivalent de la consommation électrique d’une ampoule de 60 W pendant 25 minutes (source : Ademe) lors de votre prochaine e-commande pour une livraison à votre domicile, ou bureau rafraîchi par une climatisation énergivore...